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Intégralité du Discours du président Azali Assoumani

Le Chef de l’Etat, SEM Azali Assoumani s’est adressé à la nation ce jeudi 29 Novembre 2018. Veuillez avoir ci-dessous l’intégralité de son discours.

Comoriennes,

Comoriens,

Mes chers compatriotes

Permettez-moi tout d’abord, de saisir l’opportunité de ce mois béni du Maoulid que nous célébrons avec ferveur dans nos villes et villages et dans nos foyers, pour souhaiter à chacune et chacun d’entre vous, ainsi qu’aux membres de vos familles respectives, santé, bonheur, réussite et prospérité.

Je joins mes prières aux vôtres, pour que les bénédictions de ce mois qui a vu la naissance de notre Noble Prophète, Paix et salut sur Lui, soient propices à la concorde nationale, à la paix, à la sécurité et au progrès dans notre pays et dans l’ensemble des pays de la Umma Islamique.

Mes chers compatriotes,

Depuis le début de l’année 2018, nous avons ensemble engagé le chantier de la transformation et de la construction de notre pays.

En effet, lors du rendez-vous historique des Assises nationales, du 05 au 12 février 2018, voulu par nos aînés et la société civile, nous avons pu faire un diagnostic exhaustif des problèmes à même d’entraver l’essor de notre pays. Nous avons pu tirer les leçons de la période postindépendance et, à l’issue de longs débats, des conclusions et des recommandations ont été émises, pour donner un élan nouveau à notre pays. Sans tarder, j’ai lancé le processus de mise en œuvre de ces Recommandations, qui m’ont été transmises lors de la clôture des Assises en engageant ma responsabilité et celle de mon Gouvernement, à l’occasion de mon adresse à la Nation, le 28 avril dernier.

Les recommandations de ces Assises, ont tracé les pistes, pour faire participer les forces vives de la Nation à la construction du pays, renforcer notre diplomatie, contribuer à la réintégration de l’île comorienne de Mayotte, réduire la pauvreté et soutenir le développement inclusif et durable du pays, le tout pour indiquer les mesures utiles et nécessaires à prendre, en vue de l’émergence de notre pays en 2030. Tel est le défi qui est le nôtre aujourd’hui et que nous comptons relever avec vous.

Ainsi, à notre appel, vous avez décidé lors du référendum du 30 juillet dernier, de faire franchir à notre pays, une nouvelle étape de son évolution, en adoptant la constitution révisée qui vous a été soumise par référendum, sur la base des recommandations des Assises Nationales.

Je n’aurai de cesse de saluer la dignité, le patriotisme et la détermination dont vous avez su faire preuve, à l’occasion de ce référendum, sans oublier le professionnalisme de nos forces armées et de police. Le référendum a eu lieu malgré la volonté affichée et mise en œuvre par certains des nôtres qui ont assumé hier de grandes responsabilités dans ce pays et qui pourtant ont fait appel à la haine et recouru à la violence, pour le déstabiliser, ternir son image et dénigrer son peuple et ses institutions. Malgré tout, le référendum s’est tenu dans le respect de l’ordre et de la Loi.

C’est donc à la suite de ce référendum constitutionnelle que j’ai décidé d’organiser sans plus tarder des élections anticipées, en écourtant les mandats que vous nous avez confiés, les Gouverneurs des iles et moi-même, conformément à la nouvelle constitution.

A la suite de ce référendum, j’ai appelé au dialogue inter-comorien, sous la facilitation de l’Union africaine, à travers son Haut Représentant, Ramtane Lamamra, dépêché dans notre pays sur la demande que j’ai faite au Président de la Commission de l’Union africaine. Des mesures d’apaisement, telles que voulues par l’opposition, ont été prises, en vue de faciliter ce dialogue et préserver les acquis de la réconciliation et de la stabilité, même si cette bonne volonté n’a pas porté les fruits escomptés, en raison de l’intransigeance de certains de nos interlocuteurs.

Conscient de la responsabilité qui m’incombe et animé par la volonté de respecter les délais impartis par la Constitution, qui fixe le cap du 1er août 2019, pour la mise en place des nouvelles institutions, j’ai décidé d’aller de l’avant, en soumettant à l’Assemblée de l’Union un projet de loi d’habilitation, pour pouvoir procéder par ordonnance, aux adaptations nécessaires de la loi électorale, à la constitution révisée.

C’est dans un esprit républicain et par un souci de cohérence que j’ai voulu impliquer les élus nationaux dans le processus en cours. Et permettez-moi de vous dire qu’avant-hier, comme aujourd’hui, j’ai toujours eu une très grande considération envers cette grande institution, si chère à notre Démocratie.

Les honorables députés n’ont pas souhaité donner au Gouvernement cette latitude. Certes, le Gouvernement peut toujours déposer les projets de modification du Code électoral devant l’Assemblée de l’Union. Toutefois, la volonté de blocage clairement affichée par les honorables élus, pourrait compromettre leur adoption dans les délais requis. C’est pourquoi, j’ai décidé de retirer le projet de loi en question et de suivre une autre procédure, tout aussi respectueuse du processus électoral, et des principes et règles constitutionnelles, législatives et réglementaires.

Ainsi, partant du principe que la Constitution révisée abroge les textes antérieurs qui lui sont contraires et que les traités et accords internationaux, les lois, les ordonnances et les règlements actuellement en vigueur lorsqu’ils ne sont pas contraires à la présente Constitution, demeurent applicables tant qu’ils ne sont pas expressément modifiés ou abrogés, alors l’article 116 de la Constitution sera appliquée. Seront également appliqués l’Article 52 et 53 portant sur les modalités de la présidence de l’Union, tournante entre les Iles et sur les conditions d’éligibilité à la présidence de l’Union.

Ainsi, l’élection primaire au niveau de l’Ile à laquelle échoit la tournante n’a plus lieu d’être car remplacée par l’élection du Président de l’Union au suffrage universel direct majoritaire à deux tours, au niveau national. Egalement, et conformément à la constitution révisée, les dispositions sur l’éligibilité des Gouverneurs qui ne contredisent en rien la Constitution, restent applicables.

Enfin, la Loi électorale relative à la convocation du corps électoral, la déclaration des candidatures, la centralisation, la publication et la transmission des résultats, demeure applicable tandis que le contentieux électoral relève désormais de la compétence de la Cour Suprême, en vertu de l’article 96 de la Constitution. En effet, selon l’avis de nos éminents juristes, les instruments juridiques ne souffrent d’aucune ambiguïté. Ainsi, les élections du Président de la République et des Gouverneurs des îles auront lieu, Insha-Allah, comme prévu au cours du 1er trimestre 2019, conformément aux délais impartis par la Constitution. Je voudrais toutefois vous assurer que, fort de la malheureuse expérience de 2016, avec son fameux 3ème tour, nous prendrons toutes les mesures afin de garantir la transparence et la régularité des prochains scrutins, y compris la supervision des élections par des observateurs internationaux, et ce, en concertation avec nos partenaires et tous les partis agréés.

Mes chers compatriotes,

J’ai l’intention et la ferme détermination de tout mettre en œuvre pour que la constitution soit mise en application. Dans cette nouvelle étape, j’ai besoin de votre confiance. J’ai besoin de la même sagesse dont vous avez su faire preuve tout au long du processus référendaire. Je compte sur vous tous, mes chers compatriotes, de l’intérieur du pays et de la diaspora, pour réussir cette nouvelle étape des élections présidentielles et des Gouverneurs.

Je vous appelle ainsi, à joindre nos efforts ensemble, quelles que soient nos appartenances politiques, afin que cette nouvelle opportunité soit celle de l’ouverture sur une vie politique, apaisée et pluraliste qui reflète la tolérance du peuple comorien et qui respecte l’esprit et la lettre de notre Constitution. Parce que l’Etat est responsable de la politique de développement, de l’ordre et de la sécurité publics dans le pays, je continuerai à veiller pleinement à la réalisation de ces objectifs, en comptant sur la participation de nos concitoyens et en m’appuyant sur les institutions de l’Etat, conformément aux dispositions de la Constitution révisée du 30 juillet 2018 et des lois de la République.

Je suis profondément convaincu, que nous sommes capables de construire une Nation prospère, en dépit des forces occultes qui, à chaque fois que ce pays tente de relever la tête, s’emploient à ternir son image, à y installer la peur et l’inquiétude et à remettre en cause les acquis de la paix et de la sécurité qui constituent notre patrimoine le plus précieux. Pour ma part, et pour la réussite de ces objectifs, mon devoir est de rassembler tous les Comoriennes et Comoriens.

J’entends ainsi, avec votre accompagnement, servir mon pays avec détermination, sérénité et confiance. Insha-Allah, je ne faillirai pas, je ne faiblirai, je ne céderai pas. Ni au chantage, ni à l’intimidation. Les prochaines échéances constituent une étape cruciale de l’ambition qui est la nôtre, d’inscrire l’Union des Comores, parmi les pays émergents à l’horizon 2030. Elles sont une étape primordiale pour les actions engagées par le Gouvernement, afin de bâtir un pays attractif pour les investisseurs du monde entier. Elles seront un grand test de notre volonté de prendre notre destin en main, pour construire notre présent et léguer à la postérité, nos enfants et les futures générations, un pays dont ils seront fiers, où il fait bon vivre et où ce peuple paisible, accueillant et généreux qui est le nôtre pourra s’épanouir et vivre en paix et en sécurité.

Vive la République

Vive l’Union des Comores

Je vous remercie !

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4 commentaires sur Intégralité du Discours du président Azali Assoumani

  1. Monsieur le président son excellence dans ton discours vous parlez de plan élaboré lors des assises et qui te permettra de réduire la pauvreté.Si c’est vrai ce que tu dis et si tu es honête,paye alors les salaires du mois de mai 2017 de beaucoup d’enseignants des écoles primaires,des collèges et lycées comoriens.Si tu fais cette paye,on peut commencer à te croire et cela signifie commencer à réduire la pauvreté.

  2. Monsieur le Président, LIBEREZ d’abord tous les prisonniers politiques, si vous dites vrai , laissez ce qui se passe et LIBEREZ TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES, SI NON VOTRE DISCOURS TOMBE DANS LA RIVIERE, OUI NOUS SAVONS BIEN QUE LE PEUPLE COMORIEN SONT DE PEPINIERE ELECTORAUX , MAIS LIBEREZ TOUS D’ABORD LES PRISONNIERS POLITIQUES. CRIEZ HAUT ET FORT QUE VOUS EXCUSEZ TOUS CEUX QUI SONT PASSES. NOUS VOUS ATTANDONS

  3. l’ile d’Anjouan a perdu sa valeur, l’ile d’ Anjouan est effondrée par certains clans qui remplissent leurs poches, ne veulent pas savoir les interets de l’ ile d’Anjouan. Mais l’ histoire jugera . le discours du président ne porte rien aux Anjouanaises et Anjouanais. le but de ce monsieur il ne voudrait jamais les Anjouanais retournent au pouvoir, si c’est pourquoi il ne LIBERE PAS l’EX-PRESIDENT AHMED ABDALLAH SAMBI? MAIS ALLAH EST GRAND ,ALLAH EST LE PLUS FORT!!

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