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Interview / Hamada Abdallah : « Privatiser la Ma-Mwe serait une garantie pour la population »

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Candidat à l’élection du gouverneur de Ngazidja, l’ancien ministre Hamada Abdallah, livre, dans cette interview ce qu’il considère être son projet de société. La privation de la société comorienne de l’eau et de l’électricité semble lui tenir à cœur.

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Monsieur le ministre, vous êtes candidat au gouvernorat de Ngazidja. Pourquoi voulez-vous être gouverneur et quelle étiquette portez-vous ?

Je suis issu de la mouvance présidentielle mais je suis dans les affaires depuis 21 ans. Vu la situation qui prévaut actuellement dans le pays, il est tout à fait naturel que je me présente pour mettre mes acquis et expérience au service des Wangazidja.

Quelle école politique avez-vous suivie ?

J’ai été aux côtés d’éminents hommes politiques de la place. Il y a Mohamed Taki, Ali Mroudjaé, Mouzawar Abdallah, député Said Attoumane, Said Ahmed, pour ne citer qu’eux. Des hommes à partir desquels j’ai eu des acquis considérables.

Quelles seront vos priorités une fois à Mrodjou ?

Il faudra à tout prix entreprendre un chantier de redressement des finances publiques. A commencer par la mise en place d’un guichet unique et alléger les lourdeurs des démarches administratives.

Et l’énergie ?

J’allais y venir. L’énergie est le moteur du développement économique d’un pays. Sans énergie, on ne doit rien attendre de positif. Il faut que les Wangazidja aient une garantie. Pour cela, on doit céder la société au secteur privé, capable de la gérer, à la diaspora si elle le souhaite. Je suis convaincu qu’on a des hommes capables de nous sortir de l’ornière. Il reste la volonté politique, et je crois l’avoir pour proposer la privatisation de la Ma-Mwe.

Vous préférez céder la société à des membres de la diaspora. Elle est le pilier de l’économie comorienne aujourd’hui. Quel est votre attachement à elle ?

Nos expatriés doivent savoir que je suis de ceux qui aimeraient qu’ils votent dès cette année, hélas. Il est clair que plus de 90% des membres sont des Grand-comoriens. Qu’ils disent à leurs familles de voter utile et non par affiliation familiale. Je comprends leurs inquiétudes liées à la cherté des billets d’avion. Beaucoup d’entre eux sont condamnés à passer des années en France sans voir leurs proches à cause de cela. C’est ainsi  que ce sujet demeure une de mes priorités une fois élu à la tête de l’île.

Des milliards sont injectés dans l’aménagement des routes. Et pourtant on ne sort pas de l’auberge. Plus de 50% des chaussées sont en piteux état. Qu’en pensez-vous ?

Arrêtons de travailler de manière artisanale. C’est révoltant de voir des sociétés déployer des brouettes et des pelles pour les travaux. C’est un mauvais service dont on connait les résultats. L’autorité de l’île doit envisager de négocier avec des sociétés d’envergure, capables de construire des routes pérennes et dignes.

Vous étiez ministre de l’intérieur pendant deux ans. Vous savez que les violences et la délinquance policières sont monnaie courante. La population en est la principale victime et ne se sent pas en paix et en sécurité avec les gardiens de la paix et de l’ordre. Qu’en dites-vous ?

On doit se focaliser sur les formations afin d’inculquer aux policiers les préceptes nécessaires. C’est d’ailleurs pour cet objectif que nous avons ouvert l’école nationale de la police.

Quels sont vos fierté et regrets pendant les deux ans passés au ministère de l’intérieur ?

Je suis fier d’avoir réussi l’unification de la police nationale, la mise en place d’une brigade des mœurs ainsi que la mise en place de la sécurité civile (Cosep, ndlr). Je ne connais aucun regret car tout ce que j’avais entrepris se poursuit avec mes successeurs.

Propos recueillis par Toufé Maecha / Hzkpresse

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