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« Je suis favorable à ce que les hauts magistrats et le président de la cour suprême soient élus… »

Ma réaction sur la mise en place de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl)

D’abord je tiens à saluer la mise en place de cette structure qui dans le contexte électoral actuel marqué par toutes formes de pressions policières et judiciaires est une bonne nouvelle pour les démocrates comoriens. Pour la crédibilité de cette institution, ses membres doivent impérativement prendre leur distance avec les politiques pour pouvoir agir dans l’intérêt des droits de l’homme et ne rendre compte qu’à leur conscience. Nous devons tous aider cette structure à gagner en crédibilité et éviter à ce qu’elle ne soit pas un machin au service du pouvoir. La commission doit en priorité demander une harmonisation de la législation comorienne des textes fondamentaux et notamment l’abrogation de la cour de sûreté de l’État, en ce que les règles de fonctionnement, la procédure de saisine et ses décisions sont contraires à la constitution de l’Union des Comores, aux textes et engagements internationaux ratifiés par le pays. La commission des droits de l’homme doit demander la fermeture de la maison d’arrêt de Moroni et transfert les détenus en d’autres lieux. Il est intolérable de garder des êtres humains dans une prison dans des conditions humainement dégradantes. L’hygiène donc la dégradation de la santé de ces personnes relève de la responsabilité de l’État comorien. Personnellement, pour garantir l’indépendance des membres de cette commission, je serai favorable à ce qu’ils soient élus par des grands électeurs et/ou par des structures paritaires composées par la société civile et des politiques. Ce souhait est aussi valable pour les hauts magistrats de notre pays. En effet, je suis favorable à ce que les hauts magistrats de notre pays notamment les procureurs, les présidents de chambres et le président de la cour suprême soient élus par des grands électeurs car l’indépendance absolue de nos hauts magistrats serait un gage d’indépendance, donc de crédibilité de notre institution judiciaire.

Said Larifou

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