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Jeux des îles de l’Océan indien : Le Cij confie l’édition de 2019 à Maurice

PARTI PRIS? C’est, donc, l’île Maurice qui, pourtant n’était pas, au départ, candidate à l’organisation des jeux, qui les recevra. «Je suis content qu’elle ait été choisie comme pays organisateur des prochains Jioi. Après l’exercice de vote, la candidature des Comores a été retirée et l’île Maurice a été automatiquement choisie pour organiser les jeux en 2019», devait déclarer le président du Conseil international des jeux, Philippe Hao Thyn Voon, lui-même membre du comité olympique mauricien.

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Le Conseil international des jeux (Cij) a refusé de confier l’organisation de la dixième édition des Jeux des îles de l’Océan indien aux Comores. Le verdict est tombé hier vers 17h à l’hôtel Best Western de Saint-Denis à la Réunion. Le président de cette instance suprême des Jeux, Phillipe Hao Thyn Voon et son bureau exécutif ont décidé d’attribuer l’honneur de recevoir le plus grand rassemblement des jeunes des pays du sud-ouest de l’Océan indien à Maurice. Tout en considérant que le dossier présenté par les Comores était excellent, ils ont estimé que «l’engagement de l’Etat Comorien n’y était pas visible».

Finalement, c’est, donc, l’île Maurice qui, pourtant n’était pas au départ candidate à l’organisation des jeux, qui les recevra. «Je suis content qu’elle ait été choisie comme pays organisateur des prochains Jioi. Après l’exercice de vote, la candidature des Comores a été retirée et l’île Maurice a été automatiquement choisie pour organiser les jeux en 2019», devait annoncer Philippe Hao Thyn Voon.

Le dernier choix après une résistance comorienne sur la fiabilité et le fondement de son dossier s’est fait aux urnes. «Cinq pays ont voté. La majorité a porté son choix sur Maurice», a affirmé peu après la décision au quotidien L’Express de Maurice, le président du Cij, membre lui-même du comité olympique mauricien.

«Nous n’allons pas lâcher!»

Pour les Comores, cette décision a été «arbitraire et injuste». Le ministre des sports, Attoumani Ali, a déclaré aussitôt après la décision du Cij qu’il s’agissait «d’un mépris» du Cij à l’égard de notre pays», avant de préciser que «nous avons mis tout notre engagement dans notre dossier. Nous avons inséré des procès-verbaux des derniers Conseils des ministres portant sur notre candidature.

La présence du directeur de cabinet du président de la République, Hamadi Madi Bolero, à Saint-Denis garantissait tout notre engagement. Cela aurait suffit au Cij pour comprendre que nous avons veillé et que l’on a composé avec la commission technique nationale des Jioi notre dossier».

Dans une déclaration faite à Antenne Réunion, le directeur de cabinet du président de la République, Hamadi Madi Bolero, a déploré le fait que la décision du Cij ait été prise avant son arrivée (pourtant annoncée, ndlr) et qu’il la considère comme «illégale».

Les Comores ont présenté un dossier portant les délais des études de faisabilité des infrastructures, les échéances des démarrages et des finitions des travaux des sites et un budget global des travaux.

Une réunion extraordinaire entre le gouvernement et le commissariat national à la jeunesse et aux sports a été convoquée hier à Moroni peu après la terrible décision. «Nous n’allons pas croiser les bras. On le suivra jusqu’au bout», a lâché le ministre des sports.

Certains aux Comores émettent des doutes quant à l’impartialité du président du Cij «censé examiné avec impartialité les dossiers qui lui sont présentés». Selon eux, certains propos de Philippe Hao Thyn Voon laissent perplexe. «La balle est dans la main du gouvernement (mauricien, Ndlr). Mais avant mon arrivée à la Réunion, j’étais en discussion avec le ministre concerné et il était très enthousiaste à l’idée que les Jioi se tiennent dans l’île», a-t-il, en effet, confié à la presse mauricienne hier soir.

Si cette décision du Cij se confirmait, Maurice organiserait pour la troisième fois les jeux des îles après 1985 et 2003.

Elie Djouma /Alwatwan

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