Des flots d’encre et de salive continuent d’alimenter le fiasco des Jeux des îles de l’Océan indien, édition 2015. Le comité d’organisation des Jeux des îles (Coji) et le conseil international des Jeux (Cij) et les pays participant aux Jeux, sauf les Comores, se sont efforcé d’apaiser un climat tendu. Malgré cela, la décision comorienne de regagner le bercail est restée intransigeante. Mais à l’arrivée, malgré tout, cinquante personnes manquent à l’appel. Pour l’heure, l’on ne peut encore parler de fuite, leur visa n’expirant que le 28 août prochain.
Le boycott des Jioi par les Comores a poussé les différents membres de l’organisation, dont le Coji et le Cij ainsi que les autres îles qui prennent part aux Jioi, à revoir le fonctionnement de la 9e édition de la fête de la fraternité. Thierry Grimaud, président du Coji rapporte : ‘‘A l’unanimité, nous avons décidé que lorsqu’une équipe gagnera, il n’y aura ni drapeau national, ni hymne national. Désormais, seul le drapeau des Jeux sera hissé et l’hymne des Jeux entendu ».
C’est la conséquence de la vive réaction des Comores de regagner le bercail, « après le défilé de la délégation mahoraise sous le drapeau français, avec la complicité des Réunionnais ». Normalement, ils étaient tenus de défiler derrière le drapeau des Jeux, comme prévu par la charte et le règlement intérieur des Jeux.
Deux poids, deux mesures
Au retour de la délégation, à l’arrivée à Hahaya, nous avons constaté qu’une cinquantaine d’athlètes, des encadreurs techniques et le patron du Cosic, le comité olympique et sportif des îles Comores, manquaient à l’appel. ‘‘Pour l’heure, il est prématuré de parler de défection. Tout le monde a eu un visa d’un mois. Certains ont choisi d’écourter leur séjour, d’autres de passer des vacances à la Réunion’’, explique Souleymane, coach des nageurs.
Ce qui est sûr, dans chaque discipline, il manque des athlètes. Et si une défection effective est constatée, la complicité de certains dirigeants tricheurs n’est pas à exclure. ‘‘Si les miens ne reviennent pas, c’est le coach Ablassane qui a monté le coup. Pourtant, il ne figurait pas sur la liste des partants’’, regrette un sociétaire de l’athlétisme.
L’argent n’est-il pas un passe-partout ? Ce qui est indiscutable, c’est que l’archipel a reçu la médaille d’or « du respect des règles des Jeux ».
Bm Gondet / LGDC
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