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Journée nationale mbaé Trambwé: discours du vice-président Djaffar Ahmed

A mon nom propre et au nom de l’ensemble du gouvernement comorien, Je suis venu dans le OICHILI, en ce jour mémorable pour rendre d’abord hommage à une ville prestigieuse, la ville de KOIMBANI et à ses acteurs dans la démarche qui est la leur de contribuer à la conservation de notre patrimoine culturel et surtout à notre mémoire collective. 

Nous célébrons aujourd’hui la journée nationale MBAE TRAMBAWE, officiellement fixée le 17 juin. Nous le célébrons certes avec un mois de retard à cause de certains impératifs. Heureusement que ce report m’a permis d’être parmi vous aujourd’hui.

Mesdames et Messieurs, nous le savons, Cette journée nationale MBAE TRAMBWE est le résultat des efforts déjà fournis par diverses associations de cette ville de Koimbani. Je veux parler de l’Association NOUROU ZAMMANE qui a lancé en 1985 le projet de restaurer la mémoire de MBAE TRAMBWE.  

Elle a été relayée par la suite en 1994 par la Fondation MBAE TRAMBWE qui a œuvré pour la promotion de l’art, de la culture et de l’éducation suivant les enseignements du grand penseur. 

Sa mission fut ambitieuse car elle a impliqué des acteurs de toute la région et du monde universitaire comorien.

Mais c’est à partir de l’an 2000, sous le régime du premier mandat du président AZALI et sous l’impulsion de son Ministre de la Culture Le Capitaine SIDI, que l’on a décidé de faire de la journée du 17 juin la journée nationale de notre poète et  philosophe.
Mesdames et Messieurs nous savons une chose : aucune nation au monde n’a jamais su accéder à la pleine conscience d’elle-même et à la pleine maturité sans prise en charge réelle de son histoire, surtout de sa culture. La culture d’un peuple est ce qui le distingue des autres nations, qui fonde sa force et ses certitudes, ses espoirs pour le futur. C’est ce qui lui permet par delà les divergences de transmettre aux générations postérieures sa mémoire en tant que peuple responsable de lui-même. 
En ce sens cette cérémonie officielle rentre dans le cadre du projet du gouvernement à faire de la conservation de notre patrimoine une priorité absolue et une cause nationale qui transcende les différences

Et dans le grand projet de notre président Azali Assoumani qui est celui de L’EMERGENCE DES COMORES  à l’horizon2030, nos sites, notre culture et notre art doivent constituer aussi  des moteurs puissants de notre développement et de notre épanouissement économiques par leur valorisation de notre pays à l’étranger. C’est une réelle opportunité pour le tourisme comorien.  Aussi, permettez-moi de réaffirmer ici l’impérieuse nécessité – C’EST VITAL POUR NOTRE PAYS- de repenser les investissements consacrés à notre coutume du aanda qui sont des investissements à perte, pour les réorienter différemment, de façon à conquérir et assurer l’avenir de nos enfants.

Le moment est donc arrivé pour l’ensemble des Comoriens de prendre des initiatives courageuses pour réhabiliter notre histoire, pour valoriser ce qui fait de nous un peuple unique dans la région et dans le monde : notamment nos sites historiques et notre art ; notre culture et notre identité ; notre poésie et notre pensée ; Une pensée qu’incarnait si bien et si magistralement le Grand Sage et philosophe MBAE TRAMBWE.

Mais qui est pour nous MBAE TRAMBWE ?

Qui, parmi nous, ne s’était jamais émerveillé devant la virtuosité de la poésie allégorique et très imagée de notre grand penseur ?

MBAE TRAMBWE fut un homme de lettres et de paix : il est surtout reconnu pour cela. Et au même titre que les grands poètes d’ailleurs il a su redonner sa noblesse à la magie du verbe comorien et à notre société sa fierté en lui offrant un mode de vie équitable et juste, sans oublier sa façon révolutionnaire de concevoir les rapports humains.
Pour conclure mon propos,  Mesdames et Messieurs, soyez assurés que moi-même et l’ensemble du gouvernement que je représente ici nous mettons tout en œuvre pour rester fidèle à de tels enseignements qui permettent d’aborder le présent et l’avenir avec sérénité et certitude. LA certitude que dans ce pays l’on peut devenir un grand homme exceptionnel non pas parce que l’on a accompli un fait coutumier improductif pour l’avenir, JE VEUX PARLER DE NOTRE AANDA, mais parce que l’on a laissé aux hommes et en héritage des œuvres d’une portée sociale, économique et culturelle majeures. La célébration de ce jour en est la preuve, ce qui infirme la thèse communément admise dans ce pays que l’on n’est rien sans le anda*$. 
DE GRANDS HOMMES de ce pays, qui sont aujourd’hui des références politiques et religieuses n’ont jamais suivi un tel chemin : je veux citer entre autres Le Dr SAID MOHAMED CHEIKH, MOHAMED DJAFFAR ; Le Prince SAID IBRAHIM ; Le CHEIKH ALHABIB OMAR, ou encore Le Grand CHEIKH SAID MOHAMED BIN CHEIKH ALMAANROUF.
Merci de votre attention

Vice-président 

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