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Jusqu’à 150% de flambée des prix à Ndzuani

Avant de pénétrer dans les marchés de l’ile d’Anjouan, il faut se saigner aux quatre veines pour pouvoir ressortir avec une pitance du jour suffisante. Les produits agricoles notamment connaissent une hausse vertigineuse des prix jusqu’à 150% dans certains endroits.

Les prix des produits agricoles locaux ne cessent de grimper au jour le jour dans l’île d’Anjouan. Avec un billet de 5000 fc, ressortir avec le petit sac en plastique de 25fc rempli, est onirique tant les produits sont chers, et difficile pour le citoyen lambda d’y faire face. Rencontrée au marché lors d’une petite enquête de proximité, Hadjira Alfeine dit ne pas comprendre pourquoi les marchés de l’île sont devenus aussi inaccessible. En attendant d’avoir réponse à sa question, la cliente affirme qu’il est préférable de faire ses courses dans les grandes surfaces que dans les marchés populaires. Un paradoxe mais vrai, peut-être.

 

A Mutsamudu, la capitale de l’île, la situation est hors contrôle. Selon certains témoignages obtenus par La Gazette des Comores, ce sont les vendeuses et vendeurs les responsables de cette flambée des prix. « On ne peut pas comprendre comment un produit qui n’est soumis à aucune taxe puisse couter aussi cher », contestent ces citoyens. En effet, selon toujours les témoignages, le kilo de carotte qui se négociait jadis entre 400 et 600 fc, se vend aujourd’hui à 1250 fc si ce n’est plus. 

Toujours est-il que l’agriculteur, lui, las d’être accusé, trouve des arguments bien taillés pour tenter de se disculper. Un d’eux n’hésite pas à pointer de doigt les voleurs qui sévissent dans les champs. Un phénomène selon le dénommé Toiyibina Houmadi lui qui « contribue beaucoup » à cette hausse des prix dans nos marchés.

Un vieux de la place fait entendre un autre son de cloche puisqu’il estime que cette situation est due aux taux d’endettements des citoyens envers les banques. Les terrains engagés comme garantie à la banque ne favoriseraient pas l’agriculture. Rien qu’à Anjouan, plus de 100 terrains seraient concernés.

 

Nabil Jaffar/La Gazette des Comores

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