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La coalition de l’opposition annonce son entrée en scène en ordre de bataille

Par Ali Abdou

L’opposition politique a fait son entrée hier, par une conférence de presse à l’hôtel Retaj-Moroni. Il s’agit du conglomérat des partis politiques ayant soutenu les candidats malheureux aux dernières présidentielles, Mohamed Ali Soilihi et Mouigni Baraka. «Après sept mois de silence, cela ne démontre qu’il n’y avait pas quelque chose à dire mais, en démocrates que nous sommes, nous avons préférés accorder du grâce au nouveau chef de l’Etat pour dessiner les rails de son quinquennat», a indiqué Mohamed Ali Soilihi. L’ancien vice-président a aussi laissé entendre, en outre, que «ce qui s’est passé dans notre Assemblée nationale le mercredi dernier, ne nous permet pas de rester sans réaction, puisque c’est un évènement sans précédent dans notre histoire».

Selon son analyse, les députés de la Coalition Juwa-Crc n’ont pas la même vision que le gouvernement, et reproche au nouveau régime de bafouer les règles constitutionnelles, en foulant aux pieds les institutions et faisant fi des normes légalement établies. «La Ceni piétinée, la commission anticorruption supprimée, la légitimité de la Cour constitutionnelle remise en cause », a-t-il fait observer.

Pour le bien du peuple

Mougni Baraka renchérira que «cette crise suscitée par les partis au pouvoir, en particulier Crc et Djuwa, a atteint son paroxysme, ce mois de décembre 2016, à l’Assemblée nationale où le climat politique est tendu, au point d’inquiéter la population comorienne et de préoccuper les partenaires extérieurs». L’ancien gouverneur de Ngazidja a rappelé qu’une telle crise de renouvellement du bureau avait secoué l’Assemblée de l’Union en 2013, mais n’a jamais paralysée le pays, puisque les autorités de l’époque ont pris le dossier en main et trouvé une solution pour le bien du peuple. Mouigni n’a pas caressé dans le sens du poil la politique de l’emploi annoncé par Azali et qu’il voit le contraire.

«Plus de 4000 jeunes sont licenciés et placés dans une situation de déshérence pour aller grossir les rangs des chômeurs dans les places publiques». 
Le malheureux candidat à la présidentielle a aussi révélé que tout le monde constate, qu’entre le président Azali et son allié principal, le parti Juwa, les contradictions s’étalent et provoquent les dysfonctionnements institutionnels, notamment le rejet de la loi de finances 2017, un événement politique sans précédent dans l’histoire des Comores.

L’autre conférencier, Houmed Msaidié accuse le parti Juwa d’être l’instigateur du rejet de la loi de finances 2017 en plénière. Le candidat malheureux à la vice-présidence de la république s’est demandé comment les suppléants des ministres de la Justice et des Affaires étrangères ont participé à tous les travaux jusqu’au vote de cette loi en commission et aller le rejeter en plénière.

«Cela n’était qu’une position politique pour punir le gouvernement, puisque même des ténors du parti Juwa, tels que Mahamoud Elarif, l’ont démontrée à travers les réseaux sociaux. Et en sa qualité de président et de chef du gouvernement, le colonel Azali Assoumani, garant du fonctionnement régulier des institutions, doit tirer les conséquences de cette dérive institutionnelle», dixit Msaidié. Mohamed Abdoulwahab, lui, a indiqué que la coalition de l’opposition se prépare pour être en mesure de répondre aux exigences de la loi sur les partis politiques à partir du 1er janvier 2017.

«Mais cette décision devra prendre en compte toutes les dispositions légales de cette loi et être mis en vigueur avec la participation active des partis politiques, mais pas une décision gouvernementale», a prévenu l’ancien président de l’île de Ngazidja.
Quant à la question du tronçon de route Itsandra-aéroport, l’ancien vice-président Nourdine Bourhane a démontré que le contrat entre Colas et le l’ancien régime a été signé dans le respect des procédures légales et la première tranche du contrat a été versée et «maintenant il revient au nouveau régime de prendre le relai et versé les échéances qui restent». 

Alwatwan 

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3 commentaires sur La coalition de l’opposition annonce son entrée en scène en ordre de bataille

  1. J espère que la démocratie va es mesure. Parce que le silence de l opposition était parmi les factures de freinage pour le développement de notre pays. Espèrerons aussi que leur contribution va de la bonne sens mais pas des intérêts politiciens. Vivent l État et l’apparition de ce entité.

  2. il n’est jamais trop tard pour mieu faire mais je me demande si la coalition malgrés son attention n’a pas tardé. le pays est loin chers honnorables anciens gouvernants. il est temps en disant à Azali et son equipe de cesser leur polique policienne en leur faisant savoir qu’on est au temps de realisation. la campagne electorale a pris fin. et dire au super ministre de la justice qu’à quoi sert les rancunes

  3. Ravi du climat politique tendu aux Comores ces derniers temps par les divergences d’opinions de différentes institutions de la Nation , je salue le président Azali de l’attention qu’il porte à tel sujet délicat et l’encourage avec son gouvernement à sortir de cette crise légalement sans faire appel à l’Opposition pour gouverner qui ,à mes yeux ,reste le pire des recours politiques .

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