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La communauté internationale se réunit en urgence sur la question de l’esclavage en Libye 

De nombreux dirigeants se sont retrouvés mercredi, en marge du sommet Europe-Afrique d’Abidjan, pour évoquer une action « immédiate » en Libye.

L’Allemagne, la France, le Maroc, le Niger, le Tchad, l’Organisation des nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne se sont réunis en urgence mercredi 29 novembre au soir pour aborder la question de la lutte contre les trafiquants de migrants vendus comme esclaves en Libye, a annoncé Emmanuel Macron.
Cette réunion se tient après que la chaîne américaine CNN a montré des images d’une vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye. Ces images ont déclenché une indignation internationale, devenue l’un des sujets majeurs du sommet Europe-Afrique d’Abidjan.

La réunion, qui a lieu en marge du sommet d’Abidjan, porte sur « l’initiative » contre les passeurs proposée par le président français mardi à Ouagadougou. « Il faut une action de protection immédiate et massive pour les populations en danger » en Libye, a plaidé Emmanuel Macron, mercredi, devant les quelque quatre-vingts chefs d’Etat et de gouvernement réunis au sommet.

Des passeurs « liés aux réseaux terroristes »
« C’est une initiative pour lancer des actions militaires et policières sur le terrain pour démanteler ces réseaux », a-t-il expliqué dans une interview à France 24 et à RFI, ajoutant qu’« il ne s’agit pas de déclarer la guerre ». Emmanuel Macron a également proposé, « dans le cadre de l’ONU » des « sanctions individuelles, financières et de contrainte physique » contre les passeurs et de « les juger » car ils sont « liés aux réseaux terroristes ». 

« Nous avons dès fin août lancé une action en lien avec le Haut-Commissariat [des Nations unies] aux réfugiés pour protéger et apporter l’asile à ces femmes et ces hommes qui y ont droit, en partenariat avec le Niger et le Tchad. Nous devons aller plus loin et accélérer le programme de rapatriement volontaire vers leur pays d’origine » pour ceux qui n’ont pas droit à l’asile, avec l’OIM (Office international des migrations), a ajouté le président Macron.
De nombreux chefs d’Etat présents au sommet ont également appelé mercredi à intervenir pour mettre fin à cette situation, qui renforce leur volonté d’empêcher l’exil de jeunes Africains en aidant à créer des conditions économiques favorables à la jeunesse.
La pauvreté et le chômage les « jettent par dizaine de milliers sur les routes qui les mènent vers la mort et l’esclavage. Je m’adresse à vous horrifié et hanté par les images des migrants africains vendus aux enchères sur le territoire libyen », a déclaré Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.
Le Monde avec AFP

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