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« La Constitution a été adoptée désormais, notre action est tournée vers sa mise en œuvre »

Discours du président Azali Assoumani: Comoriennes, Comoriens,
Mes Chers Compatriotes

Nous célébrons ce jour, l’Aïd-el-adha, la fête qui symbolise le plus haut degré de sacrifice au service de Dieu, et l’obéissance absolue à nul Autre que Lui.

Cette fête est ainsi un moment privilégié de l’année, pour l’ensemble des croyants, pour se ressourcer dans la longue tradition prophétique, d’Abraham à Muhammad, Paix et Salut sur eux, pour renforcer la Foi et les liens humains.

En cette heureuse occasion, je vous adresse à tous, / mes chers compatriotes, dans le pays et dans la diaspora, mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de prospérité dans vos familles, vos foyers, vos villes et villages et sur vos lieux de travail.

Je joins mes prières aux vôtres, /pour qu’Allah Le-Tout-Puissant, accorde à notre pays, / paix, progrès et prospérité et nous permette, / comme nous en avons la légitime ambition de l’inscrire parmi les pays émergents à l’horizon 2030.

Par la même occasion, je souhaite bonne et heureuse fête de l’Aid El Kabir, aux représentants des pays amis et des organismes partenaires de notre pays.

Je formule des souhaits de paix, de progrès et de prospérité à tous les expatriés résidants dans notre pays et à l’ensemble des peuples de la Umma Islamique.

Honorable assistance,
Mes chers compatriotes,

L’Aïd El Kabîr c’est aussi l’occasion, de revoir ses proches, ses amis et ses voisins et de renouer avec ceux qui les circonstances avaient éloignés de vous.

La générosité, la compassion pour autrui, le partage, notamment avec les plus nécessiteux, la chaleur humaine et le pardon mutuel, sont donc au cœur de cette commémoration du sacrifice.

Cette fête qui est célébrée dans le monde, musulman ou non, est enfin à l’image de la communauté de l’Islam, la Umma unie autour d’un même idéal.

Il n’est pas superflu de le rappeler, au moment où, la pluralité, les nouvelles technologiques, les réseaux sociaux, les propagandes des sectes et des extrémistes, induisent des discours différents, qui font souvent oublier à certains, notamment les plus jeunes, l’essence spirituelle du message de l’Islam et de la Foi.

Je voudrais alors saisir cette heureuse opportunité, en ma qualité de Chef de l’Etat mais aussi de père de famille, pour rappeler à toutes et à tous, que l’un de mes responsabilités, sinon la première, est de défendre notre religion, l’Islam.

Je dois veiller au respect des principes de l’Islam et de ses piliers et à la préservation de la tradition du Prophète Muhammad, paix et salut sur Lui, contre les déviations et les amalgames.

Il fallait d’abord commencer par faire respecter le caractère sacré de nos fêtes religieuses et de leur célébration dans la concorde et l’harmonie.

Ainsi, après consultations et avis, j’ai décidé de mettre fin aux querelles inutiles sur les dates qui ternissait la célébration paisible de nos fêtes religieuses.

Désormais, les fêtes de l’Ide El Fitr et de l’Ide El Kabîr seront célébrées conformément au Décret que je viens de signer et qui a été publié ces derniers jours.

Mes Chers Compatriotes,

Au moment où nous célébrons cette fête de l’Aïd-el-adha, je dois aborder la question du rite qui accompagne cette fête, le sacrifice d’un animal, ce sacrifice qui constitue une Sounna confirmée.

Le constat est sans appel : nous ne disposons pas des têtes d’ovins nécessaires. Tout comme nous dépendons de l’extérieur pour nos besoins en viande, il faudrait donc les importer.

Il y a donc lieu de nous interroger sur notre agriculture, notre élevage et notre pêche.

En effet, nous ne pouvons envisager l’émergence de notre pays sans amélioration de la sécurité alimentaire de notre population

C’est pourquoi, j’ai fait mien, le Programme des Mesures d’Urgence contenu dans les Conclusions et Recommandations des Assises Nationales.

Ce Programme préconise le développement de l’agriculture pour intensifier et diversifier la production agricole, améliorer le revenu des agriculteurs et réduire la pauvreté, le passage de la pêche artisanale à la pêche industrielle, la réduction progressive de notre dépendance extérieure pour une autosuffisance alimentaire.

Je voudrais ici, saluer les communautés agricole, pastorale et halieutique de notre pays et, à travers eux la Chambre d’Agriculture, d’Élevage et de Pêche et son Président, notre frère Mohamed Ahmed Soilih MOMO.

J’appelle les agricultures, les éleveurs et les pêcheurs de notre pays à renforcer leur union et leur action pour relever les défis de la sécurité alimentaire et engager le pays dans l’autosuffisance alimentaire.

Face à ce défi Dans ce combat, je leur assure du soutien plein et entier du Gouvernement et de moi-même.

Mesdames et Messieurs,

J’ai fait référence au Programme des Mesures d’Urgence, pour rappeler que les Conclusions et Recommandations des Assises Nationales ne concernent pas seulement les institutions politiques.

Ce programme vise aussi et surtout, la gouvernance économique, financière, et la planification du développement.

Le programme des mesures d’urgence concernent aussi bien l’éducation, l’emploi, la formation professionnelle, la santé et la protection sociale que l’accès à l’eau potable pour tous, l’environnement et la gestion des déchets, la culture, la jeunesse, le sport, le genre et la Diaspora.

Mais en ce jour particulier, permettez-moi de mettre l’accent sur l’Islam et sa pratique dans notre pays.

Le programme des mesures d’urgence incluent en effet, la protection de nos valeurs socioreligieuses de paix, de stabilité et de solidarité.

C’est pourquoi, la Constitution révisée, consacre désormais l’Islam comme religion d’État et qui doit y puiser les principes et règles d’obédience Sunnites et de rîtes Chafiites qui régissent le culte et la vie sociale.

Cette constitution renforce le pouvoir moral du Mouftorat sur la pratique de l’Islam dans notre pays et lui donne la possibilité de répondre, par la recherche scientifique, aux questions touchant à la pratique de l’Islam et l’émission des avis et des fatwas sur les problématiques d’ordre religieux.

Mesdames et Messieurs,

Les recommandations des Assises Nationales visent également entre autres, le dialogue national et l’amélioration continue du bien-être social de notre peuple, la lutte contre les détournements des fonds publics et les malversations, le renforcement de l’efficacité de la justice pour ne citer que ces points.

Ainsi, parallèlement aux réformes politiques nécessaires en cours, nous lançons le processus de mise en œuvre de ces autres Recommandations.

C’est pourquoi, je voudrais réitérer ici, ma volonté de faire participer toutes les forces vives de la Nation, dans la construction du pays et, notamment, dans la mise en œuvre de la constitution reformée par le référendum du 30 juillet dernier.

La Constitution a été adoptée par le peuple comorien, les résultats ont été validés par la Cour Suprême et désormais, notre action est tournée vers sa mise en œuvre.

Pour cela, je reste toujours ouvert au dialogue.

Vous me permettrez de saluer à nouveau, le comportement, la sagesse et la maturité dont ont su faire preuve les Comoriennes et les Comoriens/à l’occasion de ce référendum.

En effet, au moment où, malheureusement, certains appelaient à la violence et à la haine, la majorité des Comoriens ont compris que la paix est et reste notre patrimoine commun et notre principale richesse.

Cela n’a toutefois pas empêché les extrémistes de tous bords, qui se sont manifestés dans notre pays de commettre l’irréparable et de franchir la ligne rouge, à plusieurs reprises.

En effet, comme certains l’ont promis pendant la campagne référendaire, ils ont fait verser le sang.

Les appels publics à la violence ont failli faire passer à l’acte, pour attenter à la sécurité de l’Etat et à la vie des autorités du pays, à Mwali, contre moi-même, à Ndzouani contre le Vice-president Moustadroine et à Ngazidja contre les agents des forces de l’ordre.

Les discours de haine ont abouti à la destruction des urnes dans un bureau de vote et à l’attaque contre le gendarme Ali Radjabou, amputé d’une main à coups de machettes.

Je voudrais, une fois encore, vous demander de vous joindre à moi, pour saluer nos forces de l’ordre pour le professionnalisme et le sang froid dont ils ont fait preuve à cette occasion.

Aujourd’hui, l’état de santé du Sergent évolue bien, Dieu merci malgré son lourd handicap. Je remercie les autorités mauriciennes qui y ont mis tous les moyens pour qu’il recouvre la santé, autant que faire se peut.

L’occasion nous sera donné à son retour, Insha-Allah, de marquer, la reconnaissance de la Nation envers un de ses fils, handicapé, dans l’exercice de ses fonctions.

Toutefois, permettez-moi de redire ici, haut et fort, avec toute la gravité nécessaire, que les instigateurs, les commanditaires, les auteurs et les complices des actes barbares, lâches et terroristes, de ces dernières semaines, seront traqués, recherchés, poursuivis et traduits devant la Justice pour y subir le châtiment exemplaire qu’ils méritent, pour que plus jamais, ces actes ne se reproduisent plus dans notre pays.

Je vous assure, mes chers compatriotes, que nous ne transigerons pas.
Sur ce chapitre, il est surprenant, que les donneurs de leçons en matière sécurité, aient gardé le silence sur les actes graves qui ont été commis, avant, pendant et après le référendum, pour se focaliser sur l’après-référendum.

Fort heureusement, plus de peur que de mal, l’Union des Comores est sortie renforcée de cette épreuve.

Certes, des voix s’élèvent pour évoquerla liberté de la presse et les incidents, parfois regrettables qui ont émaillés la relation entre l’Etat et les organes de presse.

Certes, dans ce domaine comme dans tant d’autres, tout est perfectible et je suis le premier à encourager la défense de la liberté de la presse.

Toutefois, n’en déplaise aux détracteurs, même si beaucoup reste à faire, en matière de liberté de la presse, notre pays est parmi les mieux cotés dans le monde, sur le continent et dans la région.

Ainsi, le pays et les professionnels de la presse ont tout intérêt à remettre un peu d’ordre dans tout cela, pour garder l’excellence dans ce domaine.

J’invite alors le Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel à faire son travail et à faire respecter la Loi portant Code de l’Information et de la Communication qui fait obligation aux organes de presse, du service public comme du secteur privé, d’observer la plus grande rigueur dans la collecte, le traitement, la programmation et la diffusion de l’information.

Mes Chers Compatriotes,

Je termine mon allocution en vous renouvelant, mes chers compatriotes de Maoré, de Ndzouani, de Mwali et de Ngazidja, ainsi qu’à l’ensemble des comoriennes et comoriens de la diaspora, mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de réussite.

Je formule pour notre pays, mes souhaits de progrès et de prospérité, dans la paix, la sécurité et la stabilité.

Enfin je souhaite de tout cœur que l’ensemble de nos frères et sœurs pèlerins qui se trouvent actuellement sur les lieux Saints de l’Islam, nous reviennent, sains et sauf.

Qu’Allah le Miséricordieux, agrée leur pèlerinage, leur accorde son pardon et ses bénédictions

Bonne fête de l’Aïd-el-adha à toutes et à Tous.
Je vous remercie.

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1 commentaire sur « La Constitution a été adoptée désormais, notre action est tournée vers sa mise en œuvre »

  1. Ce discours de son excellence le président Azali Ansounami est très riche,claire.

    En l’analysant,on comprend tout de lui et son souhait pour l’avenir.Belle histoire!
    Monsieur le président,ce n’est pas en changeant des textes de constitutions que tout le monde va manger,…, pour vivre.J’appelle ça passe-temps et dépenses folles.
    Le petit comorien qui ne connaît rien ne veut connaître que manger pour garder bonne santé dans sa survie!
    Quelles sont les actions immédiates visibles,palpables qui nous permettent de vivre maintenant et demain?Réponse:rien,salaires des enseignants du mois de Mai 2017,avancements de salaire des agents de la fop que tu ignores.
    Vous nous tuez monsieur le président, pour ne pas nous donner nos droits de vivre;
    Je crois que tu connaîs la notion de pardon dans ton discours.Disons les vérités;ne les cachons pas!

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