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La journaliste Faïza fait trembler le gouvernement

Aux Comores le mensonge est très répandu surtout dans le monde politique. Une jeune femme journaliste est devenue la cible du gouvernement. Le ministre de l’intérieur Mohamed Daoud alias Kiki s’en est pris d’une manière très violente à Faïza Soulé Youssouf, concernant la publication de la vidéo qui montre le bureau de vote saccagé. La journaliste n’a jamais montré la main coupée dans la vidéo. Selon les témoins à l’arrivée de la journaliste la main n’était plus là.

Pour Ahmed Ali Amir, ancien directeur d’Alwatwan : Ce bout de femme fait trembler le microcosme politique. Ce n’est pas ces directs Facebook qui gênent. C’est sa signature dans le grand journal « Le Monde » qui jette l’effroi. Tremblez ! Tremblez ! Faiza continuera de gagner en crédibilité. C’est sa rigueur professionnelle. Sa qualité rédactionnelle. Son sens aigu de l’éthique qui font d’elle le journaliste estimé dans le monde.

Pour le journaliste Dayar Salim Darkaoui , l’on pointe du doigt Faïza Soulé Youssouf pour une vidéo qui nuirait à l’image du pays. Je ne m’attarderai pas sur cette vidéo que plus de 40.000 personnes ont visionné et dont les images témoignent, d’elles-même, des fausses accusations que l’on porte sur la journaliste.

Je tiens ici seulement à restituer les faits, tels quels, pour avoir fait équipe avec Faïza dans la matinée d’hier, lundi 30 juillet, jour de scrutin référendaire. Et confondre ces suppositions gravissimes de participation à une quelconque manigance.

Nous avons donc pris la voiture, vers 8 heures, pour lancer notre ronde journalière. De Al-watwan vers la station Bonzami, situé du côté de l’Alliance, pour nous ravitailler en essence. Il n’y en avait pas.

Mais c’est là que nous avons appris, du pompiste, que les bureaux de vote de Sanfil sont pris d’assaut et qu’un militaire en faction était gravement blessé à l’arme blanche. Par mesure de sécurité, nous avons jugé bon de garer la voiture sur le parking du Tennis club, et avons accouru.

À notre arrivée, les assaillants avaient déjà pris la fuite. Il ne restait plus que des bureaux vides. Le militaire en question avait lui été évacué vers l’hôpital.

La vidéo de Faïza ne restitue donc que le spectacle désolant des bureaux saccagés, et des traces de sang sur le sol. Rien, en somme, de choquant. Aucune soi-disant main, n’y apparaît.

Les actes qui se sont déroulés dans les bureaux de Sanfil ont été choquants, autant pour moi que pour ma collègue. Nous avons fait notre travail, informer la population, du mieux que nous avons pu. Les responsables de cet acte barbare sont à chercher ailleurs. Et que justice soit faite !!!

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