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La journée de la paix célébrée à Ndzuani : «Il n’y a pas de développement sans paix»

Une semaine d’activités, dont une marche pour la paix, des conférences-débats et du sport ont été organisées. Tous ses ont déroulés sous le thème local «Pour le développement d’un pays il faut la paix». Dans son message universel dédié à cette célébration, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, faisant allusion aux guerres qui sévissent dans le monde, a rappelé que «la paix ne se réduit pas à une simple trêve». Suite à une série d’actes parfois dramatiques, la paix et la tranquillité des habitants sont soumises à rude épreuve à Ndzuani.

 

Par sardou Moussa

La Journée internationale de la paix a été célébrée, tout au long de cette semaine, sur l’île de Ndzuani. Ce mercredi 21 septembre, était le point d’orgue des festivités avec la marche pacifique organisée à Mutsamudu, et à laquelle avaient pris part des représentants du réseau des Jeunes leaders pour la paix, venus des trois îles indépendantes de l’Union, des citoyens et des autorités.

Des discours ont été prononcés par le commissaire anjouanais en charge de la Santé, Mohamed Rabion, et par la commissaire générale à la solidarité, la cohésion sociale et la promotion du genre, Tahadhibati Kaambi. Dans le cadre de cette journée, une conférence-débat sur le thème local «Pour le développement d’un pays il faut la paix», a eu lieu au pôle universitaire de Patsy l’avant-veille, ainsi qu’une épreuve sportive de courses.  La journée internationale de la Paix (à ne pas confondre avec la Journée mondiale de la paix, instituée depuis 1968 par la papauté), une initiative de l’Organisation des Nations unies (Onu), est célébrée chaque année dans le monde depuis 1981. A chacune de ces occasions, un appel au cessez-le-feu pour une durée de vingt quatre heures est lancé aux belligérants de toutes parts dans le monde.

Cette année, cette journée a pour thème international «Objectifs de développement durable, composantes de la paix». Dans son message universel dédié à cette célébration, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Onu, a voulu toutefois rappeler que  «la paix ne se réduit pas à une simple trêve», et qu’elle «implique de bâtir à l’échelle mondiale une société dont les membres vivent à l’abri de la pauvreté et bénéficient tous de la prospérité, une société où tous grandissent ensemble, unis par la solidarité de la grande famille universelle».

A Ndzuani, depuis quelques temps, la paix et la tranquillité des habitants sont soumises à rude épreuve. En effet, après l’affaire Roukayat, du nom de cette fillette enlevée puis retrouvée morte au mois de juin dernier, suivie deux semaines après par celle de Branda, ce présumé aliéné mental qui a été lynché après avoir poignardé une femme à mort, l’actualité de l’île n’a pas, depuis, tari de faits-divers. Le soir même de la marche pacifique pour la paix, dans la localité de Wani, un adolescent a grièvement poignardé un autre jeune. La même scène s’est produite à Mirontsi, entre présumés ivrognes, il y a quelques jours.

De même, dans les zones champêtres de Hadda, dans la même période, le corps d’un homme, probablement assassiné, a été découvert. A côté des actes sanglants largement considérés comme «isolés», il faut rappeler qu’à Ndzuani, on est, actuellement, dans la saison de la cueillette du girofle, une période très propice à disputes familiales. Pas plus tard qu’il y a deux semaines à Akibani, quatre personnes de la même famille, grièvement blessées, ont été admises aux urgences de l’hôpital de Hombo à la suite d’une rixe, liée au partage de girofliers.

Alwatwan 

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