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La justice comorienne n’a pas les hommes et les femmes compétents pour faire le travail

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La création d’un conseil supérieur de la magistrature ne règlera pas les déboires de la justice comorienne. Alors, quel est le rôle de cette institution? Ce dernier a deux rôles:

D’abord, elle assiste le président da la république en tant que garant de l’indépendance de la justice et son dualisme s’il y en a. Il faut dire que plusieurs pays disposent deux types de juridictions.
En d’autres termes, une juridiction judiciaire et juridiction administratif, c’est le cas de certains pays européens comme la France.

Ensuite, elle gère les carrières des magistrats et lors de certaines nominations des magistrats, du siège comme du parquet, le président doit demander l’avis de ce conseil. Cette institution ne dispose pas un contre pouvoir.

En revanche, pour mieux cerner les vrais problèmes de la justice comorienne, il est utile de se pencher vers d’une part la formation des magistrats, et d’autre part celle des enquêteurs de la police judiciaire.

D’abord, pour les magistrats, les comoriens doutent de leur capacité à rendre justice d’une façon impartiale.

Cette incapacité s’explique par deux choses:

Premièrement, leur formation n’est pas à la hauteur de la réalité d’aujourd’hui. Il faut souligner que le monde est interconnecté et que la mondialisation a généré aussi certains crimes. Par conséquent, nos magistrats n’ont pas pu suivre l’évolution de la population.

Deuxièmement, nos législateurs sont loin d’être des juristes. Normalement, ils sont censés à nous produire les lois car elles relèvent du législateur. Si nous avons du mal à accoucher des vraies lois, c’est parce les députés sont de piètres qualités.
Bref, nous avons des élus qui sont dans une situation intellectuellement critiquable et des juges qui sont discutables par leur formation.

Par ailleurs, beaucoup parlent et se refugient dans la corruption pour accuser le chef de l’état. Or, le système tout entier est à mettre en cause. Bien sûr, indéniablement le chef de l’état garant de la justice a une part de responsabilité concernant la gabegie judiciaire aux Comores. Toutefois, les juges ont une lourde responsabilité dans leurs décisions. Si les juges continuent à exercer leur fonction alors que, leurs jugements ne s’appliquent pas pour une raison simple, le chef de l’état ou le chef de l’état major a intervenu pour libérer un criminel ou un délinquant, il est à notre responsabilité de démissionner. Mais tant que vous continuer à exercer dans cette justice à deux vitesses, alors vous consentez car qui dit rien consent.

Donc, il est temps de dire la vérité aux comoriens, puisque leur justice n’a pas les hommes et les femmes compétents pour faire le travail.

Si la justice comorienne est une catastrophe c’est aussi la faute des enquêteurs qui sont lamentables.

Certains se demandent qui sont les enquêteurs de la police judiciaire? Ont-ils l’intelligence de mener des enquêtes?

Le niveau des enquêteurs ne correspondent pas aux enjeux du XXIe siècle.

D’abord, leur formation est totalement obsolète et qu’il est urgent d’agir car, plus cette situation perdure plus la corruption se gangrènera.

Si la corruption existe c’est parce que ces hommes et ces femmes ne font pas le poids. Ce manque de décernement est une source de corruption.

Donc, ce n’est pas en changement la tête de la justice que le problème sera résolu. Il s’agit de pencher sur l’ensemble du système qui entoure la justice comorienne et non pas une partie du puzzle. Imani

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