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La Ma-Mwe baisse sa production

Ma-mwe qui avait promis d’améliorer la fourniture de l’électricité au mois de ramadan n’est même plus capable d’alimenter la capitale, contraignant la population active au chômage.

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La Ma-Mwe n’arrive plus à produire plus de 7 mégawatts. Les quartiers de la capitale n’ont plus d’électricité dans la journée, ce qui paralyse toute l’activité économique et administrative. Certains coins ne sont éclairés que durant 4 ou 5 heures.

Mais comme les autorités et la direction sont habituées aux promesses, de nouvelles annonces de solution « pérennes » ont fait la une de l’actualité cette semaine. La société attendrait 4 groupes électrogènes d’une capacité totale de 4.8 mégawatt, selon son directeur qui s’est déjà exprimé dans nos colonnes. Il faut dire qu’après un an et demi à la tête de la Ma-mwe, l’ingénieur en Telecom sait qu’un mois de ramadan dans l’obscurité pourrait lui coûter son fauteuil, comme ses prédécesseurs. D’ailleurs, le président Ikililou a promis que pour sa dernière année à Beit-Salam, le peuple aurait droit à l’électricité qu’au mois de ramadan.

Les autorités ont mis les bouchées doubles pour faire venir les moteurs par avion-cargo, cela au frais d’un pays ami du Golfe. Mais même si ces groupes arrivaient avant le 18 juin, ils ne pourraient pas être opérationnels avant plusieurs jours. La tâche ne sera pas facile. Une assistance technique internationale a même été sollicitée pour guider l’installation et la mise en marche des moteurs.

Mais l’installation de ces nouveaux groupes n’est pas, à elle seule, la solution à la crise. Actuellement, la Ma-mwe est incapable de fournir de l’électricité à Moroni parce qu’elle peine à se procurer le carburant nécessaire, au motif que ses clients ne règlent pas leurs factures, ou que la fraude continue.

En attendant le miracle divin, dans l’ensemble des localités de l’île de la Grande-Comore, la situation devient de plus en plus intenable. Nombreux sont ceux qui parcourent des kilomètres pour atteindre les magasins qui ont des groupes électrogènes afin de pouvoir acheter un peu de viande fraiche. D’autres encore commissionnent leurs proches qui travaillent dans la capitale pour leur ramener des produits carnés.
Les élèves qui préparent leurs examens de fin d’année et dont les parents n’ont pas les moyens d’installer des panneaux solaires ou de se procurer un groupe électrogène font les dernières révisions à la bougie. Les ateliers de couture et de menuiserie ne sont plus en activité.
A.A.Hamdi/LGDC

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