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LA PEUR REFUSE DE CHANGER DE CAMP

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Ahmed A. Sambi a décidé, vendredi dernier, d’apporter son soutien à Azali Assoumani à l’élection du président de la république le 10 avril prochain.
Dans cette dernière ligne droite de la campagne, la déclaration de Sambi est venue renforcer la peur-panique qui a saisi l’UPDC du quatuor Mamadou-Msaidié-Bourhane-Abiamdri depuis le début et qui explique aisément les 104 % du 21 février, résultat des fraudes massives du camp du pouvoir.

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Dans ces dernières foulées pour la conquête, par certains, et de la reconquête, pour Azali, du palais de Beit Salam, l’on comprend pourquoi cette peur-panique refuse de changer de camp pour rester éternelle chez le quatuor.

En se déclarant du côté d’Azali Assoumani, Ahmed Abdallah Sambi nous semble avoir fait un choix objectif. Un choix qui ne signifie pas que les deux hommes ont forcément une unité de vue sur tous les problèmes de la société comorienne ni les mêmes méthodes pour les résoudre. Ce serait faux de croire ainsi. Il signifie simplement que ce qui les unit est plus fort que ce qui les sépare : l’amour de la patrie.

L’on ne peut concevoir qu’au moment où la patrie semble en danger, les patriotes ne puissent s’unir pour imposer le changement et mettre un terme à cette succession au pouvoir devenue quasi-dynastique.
Deux anciens chefs d’Etat unis pour la même cause est une invitation à tous les patriotes à mettre un terme à leurs divergences pour se consacrer à l’essentiel c’est-à-dire empêcher les prédateurs de rester au pouvoir. Trop c’est trop. Cela signifie qu’il faudrait éliminer de la course le Mamadou des trente dernières années, qui n’a servi que ses intérêts et jamais ceux du peuple comorien.

Le développement amorcé au début des années 2000 s’est brutalement arrêté depuis cinq ans parce que le pouvoir sortant a décidé ainsi, préférant livrer le pays à certaines multinationales contre quelques petits avantages personnels.
Ainsi l’on verra des pans entiers du patrimoine national tomber les uns après les autres. Après avoir vendu l’âme, les dé-bâtisseurs ont vendu les cailloux. Que leur reste-t-il à vendre? Rien. D’où notre crainte que demain, saisis par cette frénésie de tout vendre, ils ne nous mettent dans des sacs pour aller au marché des esclaves. Ekamtsu hula levu lamakoko?

Mohamed Hassani

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