Quand les honneurs tombent en désuétude. Béatrice Atallah, ancienne ministre malgache de 2015 à 2017, a eu chaud le soir du jeudi 11 octobre à Erevan, la capitale arménienne. Un mauvais souvenir que va garder en mémoire celle qui est habituée aux honneurs protocolaires.
Atallah, comme beaucoup d’autres personnalités, était à Erevan pour le 17ème sommet de la Francophonie. À l’occasion de ce grand rendez-vous biennal, les chefs d’Etat ainsi que toutes les délégations confondues sont invités à assister à un concert-gala en hommage à Charles Aznavour, à place de la république.
Seulement, tout ne s’est pas passé comme prévu pour l’ancienne chef de la diplomatie malgache. Comme tout le monde, elle devait franchir la barrière gardée par un imposant dispositif de sécurité. Atallah est munie de son invitation qu’elle a tenu à présenter sans se faire prier. Mais qu’à cela ne tienne, les policiers lui ont refusé l’accès, sans explication aucune.
Atallah continue inlassablement à brandir sa carte d’invitation. Que nenni, personne ne l’écoute. Les policiers font fi de ses atermoiements. Exaspérée après plus de quinze minutes à essayer de se faire comprendre auprès des policiers qui feignent d’ignorer sa personnalité et qui ne comprennent pas le français, l’ancienne ministre s’est mis à vomir le trop-plein de son cœur sur son périple au pays d’Aznavour devant une interprète:
« Pourquoi vous me traitez ainsi ? Sachez que je ne suis pas ici pour mendier. Si je suis ici c’est pour honorer votre pays. Mais apparemment vous ne comprenez pas cela. Depuis l’aéroport je suis traitée comme un malpropre ».
Visiblement touchée, l’interprète a essayé d’avancer vers les policiers avec l’ancienne ministre. En moins de temps qu’il ne faut pour le faire, elles se sont fait repousser. L’on ignore si au final elle a été laissée entrer pour assister à la soirée qui a vu la présence de Macron, Trudeau, et les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie.
M.Djoumbé
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