Dans un arrêt rendu mercredi dernier, la Cour constitutionnelle se déclare incompétente sur l’interprétation de l’article 13 de la constitution et juge prématurée la déclaration de la candidature d’Ahmed Abdallah Sambi. Un arrêt interprété par l’opposition comme favorable à elle.
L’opposition essaie d’interpréter en sa faveur l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle suite à une série de requêtes sur l’interprétation de l’article 13 de la constitution et l’éligibilité de Sambi aux prochaines présidentielles dont le tour échoit à Ngazidja d’organiser les primaires.
Le président du RPC, Ahmed Hassane El Barwane, crie victoire au cours d’une conférence de presse tenue hier jeudi et croit que la Cour autorise l’ancien chef de l’Etat à se présenter aux prochaines présidentielles.
Pour Ibrahima Mhoumadi Sidi (Juwa), l’arrêt rendu par les sages « est un pied de nez au gouvernement », en particulier au ministre de l’intérieur connu pour son opposition farouche à la candidature de Sambi, président d’honneur du parti Juwa.
Même réaction pour Me Fahmi Said Ibroihi, le chef du parti pour l’entente des Comores (PEC) et défenseur de la candidature de Sambi. « Ceux qui ont prétendu que la candidature du président Sambi ne sera même pas envoyée à la Cour sont aujourd’hui ridiculisés par cet arrêt.
Bien qu’elle se déclare incompétente sur l’interprétation de l’article 13, elle juge que la candidature est recevable mais que le moment n’est pas venu », a déclaré le leader du PEC.
L’ancien ministre des affaires étrangères de Sambi laisse apparaitre quelques inquiétudes dans ses propos quand il fait savoir qu’étant légaliste, l’opposition a d’autre voie juridique pour la candidature de Sambi.
Said Larifou président du RIDJA déplore le fait qu’aux Comores, « il y a des responsables qui confondent ministre, président et constitutionnaliste ».
D’après lui, la « démarche républicaine entamée par l’opposition a pris au dépourvu certaines autorités par ce qu’elles ont cru que Sambi étant populaire va faire descendre ses partisans dans la rue pour les réprimer ».
Maoulida Mbaé / LGDC
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