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Le bras de fer entre Maurice et les Comores subsiste

Maurice « vole » l’organisation de la 10e édition des Jeux des iles de l’Océan indien – précédemment attribuée au pays – et le place sous le signe de la « réconciliation avec les Comores ». La participation des athlètes nationaux est très sollicitée par les voisins malgré le jeu de cache-cache qu’ils complotent, à l’origine du fiasco diplomatique survenu à la Réunion en 2015. Sauf intervention du colonel Azali en faveur de Maore comme en 2007, les sportifs sont unanimes : une réconciliation sans réparation ne rimera à rien. Pour le séjour des participants, un paquebot pourrait servir de village des Jeux.

Pour la troisième fois, après 1985 et 2003, l’île Maurice accueille les Jeux des îles de l’Océan indien en 2019 ravissant ainsi, avec la complicité de pays voisins, l’opportunité offerte aux Comores d’organiser pour la 1ère fois ce prestigieux rendez-vous de la jeunesse et des sportifs de la sous-région.

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Yogida Sawmynaden, ministre mauricien de la Jeunesse et des Sports, place les Jeux sous le signe de la réconciliation avec les Comores. Un avis qui n’est pas partagé par Monique Cathala, patronne du Centre régional des œuvres sportives (Cros) de la Réunion : « Mayotte est un département français comme nous et en cela, ils ont droit à la Marseillaise et au drapeau tricolore ».

Un paquebot pour village des Jeux
Ce signal partisan n’est pas ambigu. Au Comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic), la réaction est virulente. Hassan Madi Aboudou, technicien de la maison, crève l’abcès : « Les dirigeants sportifs sont unanimes. Une participation sans réparation est inconcevable. Ces Jeux étaient attribués officiellement aux Comores. Avec la complicité de nos voisins, la charte et le règlement intérieur ont été piétinés pour faire plaisir à Maurice. C’est une humiliation ». 

La position est certes courageuse. Mais les Jeux des îles font figure d’événement politique et non sportif. La participation, ou non, dépend exclusivement de l’Etat. Le scandale survenu à la Réunion et qui a provoqué le boycott de Moroni est illustratif. Si depuis 2007, Maore ne défile plus derrière la Réunion sous la bannière de « France de l’Océan indien », c’est grâce à l’intervention du colonel Azali.

Aujourd’hui, il est revenu au pouvoir. En fera-t-il autant en 2019 à Maurice ? Les organisateurs envisagent entre autre d’affréter un paquebot pour héberger les participants, estimés à 3000. Des négociations avec des agences maritimes sont en cours.  

Bm Gondet/LGDC

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