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Le collège public sacrifié 

Depuis la rentrée scolaire du 19 septembre dernier, trois enseignants titulaires répondent à l’appel au collège rural de Nymamdro kiblane. Avec la suspension de 15 enseignants contractuels sur le 18 que comptait le collège ces deux dernières années, la situation est alarmante car, il semble que les négociations entres ces professeurs contractuels et l’exécutif de l’ile est au point mort.

Deux semaines après la rentrée scolaire, le collège rural de Nymamro Kiblane est dans l’impasse. Depuis la rentrée, les élèves n’ont pas eu cours. La mesure administrative prises pour suspendre les contractuels de la fonction publique en est la cause. « Depuis l’ouverture du collège, il y a 3 ans, on a débuté avec 18 professeurs dont 15 non fonctionnaires. Au titre de l’année 2015, ils avaient un contrat, et puis une titularisation en 2016 mais, ils n’ont jamais touché aucun salaire. Et avec la décision du nouveau régime de suspendre tout les contractuels, ils se trouvent également dans le lot, du coup le collège se vide des ses professeurs, ce qui fait qu’aujourd’hui on se trouve avec 3 professeurs fonctionnaires », a-t-il expliqué Mohamed Moilim Alias DIDI, directeur du collège.


Avec ses 318 élèves au titre de cette rentrée scolaire, le collège possède 11 divisions reparties en 4 classes de 6e, 3 classes de 5e, 2 classes de 4e et 2 classes de 3e, et le directeur de s’inquiéter de l’avenir de l’établissement. « Effectivement, je suis très inquiet surtout si on change cette équipe qui est tres dynamique et jeune, composée la plus part des scientifiques. A mon niveau, j’ai envoyé le rapport de la nouvelle rentrée scolaire au commissariat à l’éducation mais, jusqu’à présent je n’ai pas eu un écho.  Et bien sur ces professeurs ne peuvent pas y aller au-delà de 3 ans de bénévolat et sincèrement je comprends leur refus catégorique de faire la rentrée sans avoir touché un salaire », a-t-il soutenu le directeur du collège.
Avec la promesse d’une compensation financière de l’exécutif de l’ile, les professeurs contractuels ont décidé d’avaler la cigüe pour vivre, mais le commissariat aux finances, a encore faussé le serment. « Il parait que le commissaire aux finances les avait promis de les payer les mois de septembre et leur signer un nouveau contrat, s’ils acceptent d’oublier les payement de deux années passées. Une situation difficile pour eux, mais ils ont fini par accepter à condition qu’ils seront payer le mois de septembre. Mais dommage le commissariat n’a pas honoré également son engagement », a-t-il relevé le directeur Mohamed Moilim.
Quinze jours après la rentré semble peut pour  s’inquiété, mais avec trois professeurs à l’appel, l’avenir du collège est menaçant. Surtout dans un contexte d’où  ni le commissariat à l’éducation ni ce des fiances ne bougent pas les doigts. Avec cette situation, les élèves pensent déjà au sacrifice de ce collège et l’administration craint à la fin du collège.
Nakidine Hassane

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1 commentaire sur Le collège public sacrifié 

  1. Mr Boura Attoumani.Sachez bien que sans Mayotte,nous n’avons pas un pays et nous ne parlons pas de développement.Le développement d’un pays se discute quand on n’est pas colonisé par un pays comme la France.C’est la France qui est l’obstacle n°1 pour notre développement;c’est elle qui détient tous les leviers de notre économie.

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