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Le commerce de la mort entre Anjouan et Mayotte continue !

L’hécatombe continue au large de Mayotte. Un kwassa-Kwassa transportant plusieurs dizaines de personne a encore chaviré dans le bas de mer qui sépare Anjouan de Mayotte. Le bilan est horrible, plusieurs dizaines de mort et de disparus. Ainsi, la mort continue de décimer une partie de notre population et cette situation n’émeut presque personne. C’est comme si la population et le gouvernement ont déjà accepté que nos compatriotes peuvent mourir dans l’anonymat par centaine au large de Mayotte. Pas de message de condoléance et encore moins de deuil national !
 
Le gouvernement Français qui administre cette ile se moque de nos morts. Le nouveau Président Français Emmanuel Macron  a bien plaisanté sur ces drames au mois de juin dernier en affirmant que «  le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien».  Cette plaisanterie choquante et inadmissible doit réveiller nos autorités nationales et insulaires  sur l’importance et l’urgence de protéger notre population. Certes, les gouvernements français successifs portent une lourde responsabilité dans ces drames à répétition qui endeuillent régulièrement les familles comoriennes et françaises en raison de leur entêtement à vouloir arrêter la circulation millénaire entre les iles, des habitants de cet archipel unis par les liens familiaux et culturels, mais la responsabilité des gouvernements comorien successifs dans ces drames est tout aussi grande. Des gouvernements qui ne prennent pas leurs responsabilités, dans le contrôle de la filière de la vente des « kwassa- kwassa » fabriqués à Anjouan et de trafic de migrant à Anjouan. Ces embarcations sont fabriquées initialement pour la pêche. Le nombre de « kwassa- kwassa » fabriqué à Anjouan dépasse largement les besoins des pécheurs du pays et l’on sait que ces embarcations ne sont pas exportées. Pourquoi le gouvernement et l’exécutif de l’ile autonome d’Anjouan n’engagent pas une enquête approfondie pour évaluer le marché de « kwassa- kwassa » pour identifier, les vendeurs, les acheteurs et leur destination … ? Les personnes qui participent à ce commerce de la mort sont connues et parfois protégées. Les départs de Kwassa-Kwassa se font à même le jour au vu et au su de tout le monde. Les forces de l’ordre sont au courant de ces départs et agissent rarement.
 
Il est temps pour le pays de mettre le holà aux fabrications anarchiques des kwassa- kwassa » qui alimentent directement les filières du transport illégal d’êtres humains entre Anjouan et Mayotte, des filières criminelles qui n’honorent pas notre pays. Un trafic d’êtres humains rentable qui enrichissent  des passeurs à Anjouan et à Mayotte. Les kwassa-Kwassa, qui partent d’Anjouan, dans des villages et villes connus par tous ne sont pas construits pour transporter des passagers. Ce sont des vedettes de pêche et non des cercueils flottants. 

De grâce, arrêtons l’hécatombe !
Comores droit 

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