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Le Directeur de cabinet de Salami sur les viseurs des enquêteurs

​Dans sa conférence de presse de mardi, le Directeur de cabinet, chargé de la défense à la présidence Youssouf Mohamed Ali, a confirmé que Miftah Abdallah serait partie de la mise à mort de Branda et de la destruction de l’édifice publique, le palais de justice de Hombo.

« Parmi les propos du directeur de cabinet, le pauvre, il a dit que si la justice n’a pas jugé, la population, aller juger. Ces propos étaient clairs. Et je vous appelle vous la population de prendre vos responsabilités. Là, qu’en même…. C’est une autorité qui appelle des gens pour aller faire des actes qui ne devraient pas se faire. (…) ce n’est pas une surprise pour quelqu’un qui a avancé des propos pareils qui ont conduit une population à commettre un acte non recommandable, c’est normal qu’il soit entendu et les sanctions qui seront donné par la justice doivent être respectées par tous… ».

Une telle déclaration sans détour du haut responsable de la sécurité du pays, signifie bien l’implication à haut niveau du directeur de cabinet de Salami parmi les causes du lynchage et de la destruction de bien publique et menace à la paix civile. D’autant plus que le message du directeur de cabinet est diffusé sur RTN (la station de radio qui relève directement du cabinet du gouverneur, la seule station d’ailleurs à Anjouan qui couvre la quasi-totalité de l’île), juste après la déclaration du gouverneur Salami à une heure de pointe de l’audimat. C’est encore ce même lundi soir à l’heure du journal que cette station a donné la nouvelle comme quoi Brenda serait transféré le matin de mardi 12 juillet au palais de justice (pas pour être entendu), mais jugé. La garantie d’impunité qui se profilait à l’horizon après un jugement populaire aurait certainement galvanisée les plus hésitants. 


En un mot, comme nous le disait un confrère ce matin « si dans ce dossier comme le disait il y a deux semaines le ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou, il y aurait des manipulations politiques dans le but de déstabiliser l’exécutif de l’île (déclaration faites sur ORTC section d’Anjouan mercredi soir ndlr.), tout porte à croire à l’allure des évènements que, Dar Nadjah serait en train de s’auto-saborder. Pas d’une façon voulue, mais par manque d’expérience et de savoir ». Salami serait donc l’autre victime des déviances verbales d’un ami et compagnon politique, qu’il faudra peut-être remercié dans les heures qui viennent pour le besoin de l’enquête en cours. Comme l’a fait le ministre de la justice en suspendant de leurs fonctions le procureur de la République et le magistrat en charge du dossier Branda. Le concept « Personne n’est au-dessus de la loi » commencerait-il à prendre ? ou il s’agit tout simplement comme le pense les partisans de Zoumbi que ce dernier serait juste victime d’un lancement d’alerte qu’il aurait voulu adresser aux autorités judiciaires et militaires sur les conséquences d’un crime impuni et que rien n’a été fait pour l’éviter le pire de se produire. Et c’est dans ces circonstances que le Directeur de cabinet de Salami a demandé la semaine dernière aux notables du village de Bimbini de prier pour lui car il serait trop persécuté par ses ennemis politiques. Et c’est là où commence les revers du verbe. 

KAY, Journaliste Comores infos 

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