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Le FNJ, oui à la mouvance mais non au parti unique

Le Front National pour la Justice (FNJ) s’oppose au projet de parti unique tant réclamé par la CRC, le principal parti au pouvoir. Au cours d’une conférence de presse tenue hier jeudi à Vanamboini, ce parti islamiste persiste et signe qu’il est et restera dans la mouvance présidentielle sans changer, en aucun cas, le nom.

Depuis quelques mois, la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), le parti au pouvoir nourrit l’ambition de rassembler tous les partis qui soutiennent le régime du président Azali sous la bannière d’un seul et unique parti qui pourrait prendre la dénomination de « Grande CRC ». Dans cette perspective, les partis composant l’Alliance de la Mouvance présidentielle ne cessent de s’exprimer sur une question qui est loin de faire l’unanimité. Si certains s’accrochent à leur fauteuil comme le parti Radhi de l’actuel ministre de l’économie, d’autres n’épousent pas cette idée hégémoniste, notamment le parti Orange.

Par la voix de son porte-parole Toianmou Ibrahim, le parti Orange affirme être « attaché aux valeurs et principes de l’Alliance de la Mouvance Présidentielles ». Aujourd’hui, c’est au FNJ, un autre parti de la mouvance de réfuter le projet de parti unique. « Nous sommes dans la mouvance présidentielle et nous y resterons pour soutenir les actions du gouvernement. Mais il n’est pas question de changer le nom de notre parti. FNJ restera le FNJ », déclare Mahamoudou Hodari, le secrétaire général du parti islamiste crée en 1990. Pour lui, le FNJ milite et défend les actions du gouvernement mais sous l’étiquette de la FNJ. « Nous respectons bien sûr la mouvance présidentielle pour soutenir le chef de l’État qui appelle à l’émergence 2030. Mais on ne peut en aucun cas dissoudre notre parti », poursuit-il.

Au cours de ce face à face avec la presse nationale en présence de certains militants du parti, le secrétaire général interpelle les autres partis politiques comoriens d’avoir un langage constructif au lieu de saboter. « Nous sommes appelés à diriger ce pays un jour, donc il faut avoir une maitrise de langage. Il faut construire et non démolir, enseigner au lieu d’insulter », rappelle-t-il, avant d’ajouter que « le pays a franchi une étape importante depuis 2018. On ne peut pas revenir en arrière ». Les conférenciers appellent les membres du parti à respecter leurs engagements vis-à-vis du parti et envers le peuple comorien.

Ibnou M. Abdou / LGDC

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