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Le gouvernement appelle Comores Telecom à revoir sa politique commerciale pour faire face à la concurrence

Le député Charif Maoulana a interpellé le ministre de la Fonction publique sur le mode de recrutement des fonctionnaires et a exprimé ses inquiétudes, en tant qu’ancien enseignant de l’Université, par rapport à ces centaines de diplômés sans perspectives d’emplois. Pour Fahami Saïd Ibrahim, «les politiciens ont intérêt à prioriser les recrutements par voie de concours pour se soustraire aux plaintes de leurs électeurs.»


Par Ali Abdou

La deuxième séance de questions orales aux membres du gouvernement a eu lieu hier, jeudi 3 novembre, à l’Assemblée nationale. Quatre ministres et un vice-président étaient sous le feu des projecteurs : Salim Mohamed Abderemane, (Jeunesse), Fahami Saïd Ibrahim (Fonction publique), Mohamed Daoudou (Intérieur) répondant au nom des vice-présidents Abdallah Said Sarouma (Télécommunications) et Moustadroine Abdou (Agriculture) et Saïd Ali Chayhane (Finances). Le député Oumouri Mmadi Hassani a, cependant, déploré l’absence non justifiée du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bacar Dossar.

Interrogé par Abdallah Tocha Djohar sur la suspension des quotas téléphoniques dont bénéficiaient jusqu’ici les députés, Mohamed Daoudou a indiqué qu’il y avait un trop-plein de forfaits qui n’étaient prévus par aucun texte. «Pour cela, le gouvernement, à travers la direction de Comores Telecom, a décidé de suspendre ces quotas en attendant l’établissement d’une convention pour les fonctionnaires qui doivent légitimement en bénéficier», a-t-il expliqué.

Il s’est empressé d’ajouter que, vu les nécessités de service, les députés se verront accorder un quota téléphonique à partir du mois de décembre en attendant l’élaboration de cette convention. Le député Charif Maoulana a ensuite interpellé le ministre de la Fonction publique sur le mode de recrutement des fonctionnaires et a exprimé ses inquiétudes, en tant qu’ancien enseignant de l’Université, par rapport à ces centaines de diplômés sans perspectives d’emplois.

Fahami Saïd Ibrahim a, d’abord, rappelé la loi qui soumet tout recrutement à la Fonction publique à un concours (aujourd’hui non appliquée). Selon lui, «les politiciens ont intérêt à prioriser les recrutements par voie de concours pour se soustraire aux plaintes de leurs électeurs.» Et d’annoncer une série de mesures destinées à assainir le fichier de la Fonction publique en vue d’instituer une administration plus performante.

Par rapport à la gestion de la société Comores Golf Holding, soulevée par le député Abdallah Ben Omar, le ministre des Finances, Saïd Ali Chayhane, a souligné qu’il avait hérité de cette question du précédent régime. «Cette unité a été vendue aux enchères. Nous avons décidé d’ouvrir une enquête pour connaitre la réalité sur cette affaire», a-t-il dit.

L’autre question du même député s’adressait au vice-président chargé du ministère de l’Agriculture et portait sur «la crise alimentaire qui sévit aux Comores.» La réponse du ministère a mis en avant les engagements du chef de l’Etat et du gouvernement pour lutter contre ce fléau, à travers notamment la création d’emplois dans le domaine de l’agriculture. Le département a déploré le manque de compétences dans le secteur et rappelé ainsi l’engagement de l’Etat à assurer la formation des coopératives agricoles afin qu’elles puissent non seulement améliorer leurs revenus, mais aussi offrir des produits de meilleure qualité.

Issa Soulé a soulevé la question de la licence d’exploitation du téléphone mobile accordée à Telma. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le cahier de charges qui devait être signé entre les deux sociétés sur l’interconnexion ne l’avait pas été et qu’une commission venait d’être mise en place pour étudier toutes les clauses afin qu’aucune des deux parties ne se sente lésée. Il a encore fait savoir que, pour des services de meilleure qualité, Telco a choisi d’installer ses pylônes dans les îles. Au sujet de la capacité de Comores Telecom à soutenir la concurrence, le ministre Mohamed Daoudou a appelé l’entreprise publique à revoir sa politique commerciale et à améliorer ses prestations.

Alwatwan 

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