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Le ministre de la Santé : «Les soins d’abord, l’argent après»

Au sujet du Chn El-Maarouf, Moussa Mahoma a déclaré que rien n’allait plus dans ce centre de référence et que des mesures seraient à l’étude pour améliorer la situation. «L’accueil ne répond pas, les coûts sont très élevés et les prestations médiocres», a-t-il regretté. Pour sortir de la crise actuelle, il a évoqué la nécessité d’élaborer un plan d’urgence pour ces six mois  (il serait déjà adopté, lire notre article page 2) et un plan quinquennal sur lequel se penche déjà un atelier de réflexion.


Le ministre de la Santé, Moussa Mahoma, a convié la presse hier, jeudi 21 juillet,pour rendre compte de son séjour à Maurice la semaine dernière. Il a également évoqué plusieurs sujets relatifs notamment au Centre hospitalier national (Chn) El-Maarouf et à celui de Bambao Mtsanga. A propos de son voyage à Port-Louis, en compagnie du chef de l’Etat, Moussa Mahoma a fait savoir qu’il avait rencontré son homologue mauricien avec qui ils ont abordé plusieurs sujets relevant de la coopération sanitaire. 
«L’île Maurice nous accorde par an cent évacuations dont dix en cardiologie.

Elles sont prises en charge par certains centres hospitaliers. Nous nous sommes mis d’accord avec les autorités mauriciennes pour voir comment augmenter ce chiffre et aider beaucoup plus les Comoriens souhaitant recevoir des soins à Maurice», a-t-il indiqué.  A l’en croire, un projet d’amendement des conventions sanitaires entre les deux pays est en examen. Une campagne de sensibilisation sera, selon le ministre, ouverte pour faciliter l’accès et orienter les Comoriens vers les centres hospitaliers les moins chers.

Projet d’amendement des conventions sanitaires

Concernant le Chn El-Maarouf, Moussa Mahoma a déclaré que rien n’allait plus dans ce centre de référence et que des mesures seraient à l’étude pour améliorer la situation. «L’accueil ne répond pas, les coûts sont très élevés et les prestations médiocres», a-t-il regretté. Pour sortir de la crise actuelle, il a évoqué la nécessité d’élaborer un plan d’urgence pour ces six mois  (il serait déjà adopté, lire notre article page 2) et un plan quinquennal sur lequel se penche déjà un atelier de réflexion.

«Pourquoi y a-t-il moins de problèmes à Fomboni, Mitsamihuli, Mbéni, Hombo, par rapport à El-Maarouf», s’est-il interrogé, ajoutant qu’on peut bien améliorer les choses, «même si cela demande beaucoup d’efforts et de volonté».

Par ailleurs, le ministre demande aux médecins et aux responsables de tous les centres hospitaliers, nationaux, régionaux ou de districts, de soigner les patients avant de demander de l’argent. «La santé de tout le monde est primordial. Il est logique de penser à la vie humaine d’abord, sinon il sera trop tard, les responsabilités seront engagées et la justice s’en chargera», a-t-il déclaré. Pour lui, le patient qui refusera de payer les factures après avoir été soigné devra être poursuivi en justice.

Enfin, le ministre de la Santé a évoqué le cas du centre hospitalier construit par la République populaire de Chine à Bambao Mtsanga. Pour Moussa Mahoma, il y a beaucoup de problèmes pour rendre ce centre opérationnel, notamment des soucis énergétiques. «Le gouvernement est sensible à ce problème.  Il œuvre pour que ce centre soit opérationnel dans les meilleurs délais», dit-il annonçant des négociations avec les autorités chinoises pour la réhabilitation des sources d’énergie hydraulique.

Nassila Ben Ali/Alwatwan

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