L’absence très remarquée de Djaé Ahamada Chanfi, secrétaire général du parti RDC, dans le regroupement populaire de lundi à Mrodjou, renforce l’idée d’une dissension au sommet du parti et relance en même temps le débat sur la capacité de cette formation à survire à la crise politico-institutionnelle.
Quelques temps après sa déroute aux dernières législatives, avec seulement deux députés sur sept, le parti politique RDC est confronté à sa toute première véritable épreuve politique. La question que nombre d’observateurs politiques de la place se posent de savoir si cette formation pourra survivre à la crise politico-institutionnelle actuelle dont elle est bien au centre.
L’absence très remarquée de Djaé Ahamada Chanfi, ancien vice-président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de ce parti proche de Mrodjou, siège du gouvernorat, renforce l’idée d’une dissension au sommet du parti sur la gestion de ce bras de fer opposant RDC et UPDC, deux partis qui se réclament paradoxalement du régime.
Si dans l’état-major du parti vert (autre appellation du RDC), on tente d’afficher un semblant d’unité sur la coalition contre nature Juwa-RDC. Dans les faits, c’est une tout autre histoire. Il faut voir comment l’élu sortant de la région Wachili-Dimani a été éconduit par les conseillers de son parti au conseil de l’île, le deuxième jour du blocage de la toute première session du nouveau conseil de l’île.
Une action vécue par la foule présente ce jour-là sur le perron du conseil, comme une « humiliation » envers cette première personnalité du parti vert du pays. Deux clans semblent se former autour du gouverneur de l’île et tentent de tirer chacun, leur épingle du jeu : les modérés qui prônent toujours le dialogue avec les frères ennemis de l’UPDC et les radicaux autour desquels on retrouve un cercle restreint des proches du gouverneur.
Ces derniers semblent remporter la manche. Ce camp qui appelle à en découdre avec l’UPDC, serait vraisemblablement à l’origine du durcissement de ton du gouverneur et de l’organisation de la démonstration de force de lundi dernier. Se dirige-t-on vers l’implosion de ce parti né au lendemain de la discorde du mouvement Orange. « Il est trop tôt pour tirer des conclusions », rétorque un observateur politique de la place.
Maoulida Mbaé
LGDC
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