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Le port de Mutsamudu paralysé

Le port de Mutsamudu est tombé dans le coma depuis samedi dernier. Un tracteur élévateur des conteneurs de 118 tonnes est plongé accidentellement au milieu du port de Mutsamudu lors d’une opération de rangement des conteneurs à cause d’un système de freinage défaillant. Zéro perte humaine mais énorme dégât et perte économique. Il faut attendre des semaines pour pouvoir dégager cet engin de la mer et le rendre opérationnel.

C’est la paralysie totale au port de
Mutsamudu. Samedi dernier, un tracteur élévateur est tombé
accidentellement à la mer. Cet accident est directement lié à un système de freinage défaillant selon plusieurs techniciens et agents du port.
Appartenant à la compagnie de manutention ASC (Anjouan Steev Doring), ce monstre d’acier était le principal moteur des activités liées au port d’Anjouan, qui est le plus grand port de l’archipel. « C’est un
accident. Mais on mobilise tous les moyens pour le sortir de l’eau. Les
moyens qu’on dispose sur place, ne peuvent pas soulever un poids de 118
tonnes logé sous l’eau » souligne Daoud Saïdi, le directeur général de
la compagnie ASC.

Ce port à l’agonie, dégradé en amont et en aval est privatisé depuis
plusieurs années, et selon nos informations, le gouvernement n’aurait pas renouvelé le contrat d’exploitation du port à ASC. Des témoins qui étaient sur place affirmaient que « les chauffeurs alertaient toujours que ces engins ont des problèmes de freinage, mais en vain. Et puisqu’il s’agit des machines fonctionnant par un système hydraulique, une fois éteint, le frein lâche. Mais selon le patron du port de Mutsamudu, « la machine était éteinte. Une fois éteinte, le frein à main s’engage automatiquement, mais pour cet accident, même ce dernier n’a pas fonctionné. Heureusement que le chauffeur s’extirpe vite et la machine
n’a pas pu s’arrêter toute seule et plongea dans l’eau».

Incroyable mais vrai, au lieu de monter une cellule de crise pour
trouver une solution, le port s’est vidé quelques heures après l’accident. Seule la présence des sapeurs-pompiers qui manœuvraient
manuellement pour pouvoir limiter les dommages de pollution par des
méthodes insuffisantes de barrage et des éponges absorbantes. « Ces
méthodes minimisent les risques de pollution. On aspire les huiles usés
et le carburant pour sauver l’environnement marin avec des maigres moyens qu’on dispose » indique l’officier AMSE.

A noter qu’ASC a promis de mobiliser toutes les forces pour une
solution rapide. Dans le pays, on n’a pas des équipements qui peuvent
remédier au problème. «Nous sommes entrés en contact avec l’Afrique du Sud et la Tanzanie pour dépêcher un sauveteur du port. L’opération demande un dispositif qui nous ne possédons pas, mais nous travaillons d’arrache-pied pour gagner du temps » rassure Daoud Saïdi.

NJ / LGDC

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