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Le premier centre psychiatrique ouvre au Chn El-maarouf

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SANTE. “Plus d’un quart de la population comorienne présente une maladie mentale”, a indiqué le psychiatre. Mistoihi Hassani Msoma a rappelé que si les maladies organiques menacent  l’homme dans sa vitalité, les maladies de l’esprit menacent aussi  l’homme dans sa vie relationnelle.

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Le premier service comorien de santé mentale a été inauguré, vendredi dernier,  au centre hospitalier national El-Maarouf. Le médecin en chef de ce service, Dr Mistoihi Hassani Msoma, qui a exprimé sa satisfaction de voir ce centre ouvrir ses portes, a rappelé qu’une maladie mentale “n’est pas un échec personnel”.

Ces troubles mentaux, qui sont universels, constituent un enjeu majeur de santé publique. “Plus d’un quart de la population comorienne présente une maladie mentale”, a indiqué le psychiatre. Mistoihi Hassani Msoma a rappelé que si les maladies organiques menacent  l’homme dans sa vitalité, les maladies de l’esprit menacent aussi  l’homme dans sa vie relationnelle.

Le spécialiste a tenu à évoquer certaines causes qui engendrent les troubles psychiques. Parmi les vingt premières causes de “morbi-mortalité” dans le monde, chez les 15-44 ans, figurent six troubles psychiatriques : la dépression, la schizophrénie, les troubles liés à l’alcool, les lésions auto-infligées, le trouble affectif bipolaire et le trouble panique.

“Nombre d’entre les malades souffrent en silence et beaucoup sont isolés”, a relevé Mistoihi Hassani Msoma. S’agissant du centre, le spécialiste a indiqué que ce nouveau service va permettre aux patients d’avoir non seulement accès aux soins de santé mentale, avec des soins ambulatoires et observatoires, mais également d’assurer une activité de liaisons auprès des autres services de l’hôpital et des centres de santé du pays.

Pour le président de l’Association mondiale de psychiatrie sociale, le professeur Driss Moussaoui de l’Université de Casablanca, l’ouverture de ce centre psychiatrique est une chose importante. “A chaque maladie son remède”, a-t-il rappelé avant de poursuivre qu’on peut traiter les souffrants de la maladie mentale avec des traitements bon marchés. “La santé mentale n’est pas une maladie personnelle, mais une affaire de tous”, a fait savoir le professeur Moussaoui.

Le directeur des maladies chroniques au département “Accès aux médicaments” du groupe pharmaceutique français Sanofi, Dr Daniel Gérard, a souligné, pour sa part, la volonté de la vice-présidence en charge de la santé, le Chn El-Maarouf, l’Association mondiale de psychiatrie sociale et Sanofi de lutter contre les maladies mentales en inaugurant ce premier service psychiatrique.

“Selon l’organisation mondiale de la santé, 450 millions de personnes vivent avec un trouble mental, soit 6 à 7% de la population mondiale. Aux Comores, une étude menée en 1999 par les docteurs Islam et Issulahi avec un collaborateur français de l’Oms, Dr Roellandt, indique une prévalence des troubles mentaux d’un peu plus de l’ordre de 11%. Ce qui représente quatre vingt mille personnes à l’échelle du pays”, a fait savoir le représentant de Sanofi.

Nassila Ben Ali / Alwatwan

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