Le président de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture Fahmy Thabit a rencontré la presse lundi à Moroni pour décliner les grandes lignes de son plan de mandature. A la tête de l’institution depuis avril dernier, son bureau poursuit les objectifs tracés par ses prédécesseurs mais apporte une nouveauté. Et ce n’est pas le moindre car « il s’agit d’un plan de mandature réalisable en dix ans, impliquant tous les acteurs de la vie économique du pays pour propulser l’économie des Comores ».
Le deuxième axe de ce plan de mandature est le renforcement des capacités des entrepreneurs. Sur ce point la chambre de commerce a mis en place l’ICF (institut consulaire de formation). Une fois formés, nos entrepreneurs auront la matière grise pour faire face aux nombreux litiges commerciaux ou fiscaux et se conformer aux textes en vigueur du pays et des institutions internationales.
L’accès au crédit constitue le troisième axe. La chambre propose le crédit bail. C’est une nouveauté dans le pays. La loi vient d’être votée par nos parlementaire et promulguée. Cette forme de crédit consiste à acheter les instruments et les mettre à la disposition de l’entrepreneur pour une durée déterminée avec une forme de remboursement adaptée. Au terme du contrat, l’usager pourrait l’acheter à un prix symbolique.
L’axe suivant concerne le centre d’arbitrage aux Comores. Il s’agit de l’institution appropriée pour résoudre les différends commerciaux, plus particulièrement les contrats. Il est question de s’occuper et gérer surtout les conflits entre deux commerçants. D’ores et déjà des médiateurs et arbitres ont été formés par l’Union des chambres de commerce. Accompagner les entrepreneurs à se regrouper en organisations professionnelles. Certaines existent déjà d’autres demandent une création en bonne et due forme. Sur ce volet, la mise en place d’une chambre d’agriculture et de pêche et déjà en gestation. « Elle pourrait se concrétiser en janvier 2014 ».
L’appui à l’international est le dernier axe de ce programme. Ceci nécessite beaucoup de relations mais aussi de revoir la forme de nos produits accessibles au marché international. Etant membre du COMESA, « les commerçants comoriens doivent étudier non seulement les produits à importer à moindre coût, mais aussi les produits à proposer aux 400 millions de consommateurs potentiels de cette zone », soutient-on.
Ce programme envisage une matérialisation de la politique de croissance économique. « Il est donc du devoir des autorités de nous accompagner, et pour faciliter la mobilisation des ressources et le financement adéquats a conclu Fahmy Thabit.
L. Iliasse (HZK-Presse)
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