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Le président Giorgio Napolitano a dissous le Parlement italien

Le président Giorgio Napolitano a dissous samedi le Parlement en Italie, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées fin février.

Le président Giorgio Napolitano a dissous samedi le Parlement en Italie, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées fin février au lendemain de l’adoption du budget 2013 et de la démission du président du Conseil, Mario Monti. Le gouvernement sortant de « techniciens » de Mario Monti, chargé d’expédier les affaires courantes, a annoncé dans la foulée que le scrutin aurait lieu les 24 et 25 février.

« Je viens tout juste de signer le décret sur la dissolution du Parlement », a déclaré à la presse Giorgio Napolitano à l’issue de brèves consultations avec les dirigeants des partis politiques, dont la tenue a surpris les observateurs. « Nous avons souligné que des élections vont avoir lieu avec un gouvernement non élu de technocrates, et que ce gouvernement, représenté par le Premier ministre, devait rester en retrait », a rapporté Fabrizio Cicchitto, chef du groupe parlementaire à la Chambre des députés du Peuple de la liberté (PDL, centre-droit), de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi.

Les derniers sondages en date continuent à placer le Parti démocrate (PD, centre-gauche), mené par Pier Luigi Bersani, largement en tête, avec plus de 30% d’intentions de vote. Mais mais il pourrait cependant avoir besoin de former une coalition avec le centre pour s’assurer la majorité à la chambre et calmer les marchés.

Le PDL est quant à lui largement distancé, les sondages lui donnant entre 15% et 18% d’intentions de vote, derrière le Mouvement 5 Etoiles, la formation de l’humoriste Beppe Grillo, hostile aux politiques de rigueur et aux partis traditionnels.

PAS D’ANNONCE DE MONTI

Après 13 mois passés à la tête du gouvernement, Mario Monti, a démissionné vendredi, après le vote du budget 2013 par le Parlement, comme il l’avait promis à la suite d’une fronde parlementaire menée par les élus du PDL.

L’ancien commissaire européen, qui a remis sa démission au président Giorgio Napolitano, avait été nommé en novembre 2011 à la tête d’un « gouvernement de techniciens » non issu des élections pour aider l’Italie à sortir de la crise financière.

Mario Monti, qui donnera une conférence de presse dimanche, mais devrait se contenter d’évoquer ses réformes plutôt qu’une éventuelle candidature aux législatives, jugée de moins en moins probable. « Dimanche, il présentera probablement un mémorandum sur sa politique, il ne devrait prendre aucune décision et ne s’impliquer directement en aucune manière avant que Noël soit passé », a précisé un proche de Mario Monti.

Plusieurs formations centristes espéraient obtenir le soutien du président sortant du Conseil, mais semblent désormais se résigner à son retrait. « Monti aurait donné plus de sens à notre initiative, mais cela ne change rien », a affirmé sur la chaîne TGCom 24 Ferdinando Adornato, membre de l’Union du centre (UDC). « Ce que Bersani et Berlusconi proposent, ça ne suffit pas à changer les choses par rapport à ce qu’elles étaient avant l’arrivée de Monti. »

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