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Le président Ikililou trahi par son gouvernement !!!

Contraint par le gouvernement de cracher sur le Droit en faveur du Mouvement Orange, le gardien de la légalité (procureur de la République) a violé la légalité. Et pour cause, le conseiller Orange, Inoussa Boina de la localité d’Itsandra, aurait menacé de révéler la vérité sur son geste odieux, se faisant passer pour maître Fahami Said Ibrahim, pour interdire le gouvernement dans sa démarche de vouloir maintenir le site d’Itsoundzou pour héberger les ordures ménagères. Selon les proches du conseiller usurpateur,  » des membres du gouvernement proches du Mouvement Orange » sont derrière ce coup qui n’honore pas la République et encore moins la région d’Itsandra.

Placé en détention par le juge en attendant d’être jugé, le conseiller malfaiteur en connivence avec les membres du gouvernement, vient d’être libéré de la maison d’arrêt de Moroni par le procureur Mohamed Ousseine, sous les ordres du ministre de la justice qui a reçu le soutien des membres du gouvernement sans consulter le chef de l’Etat. Encore une fois, l’appareil judiciaire vient de recevoir un coup dur, et c’est du jamais vu depuis l’indépendance des Comores même aux temps du Commando Moissi du Mongozi Ali Soilih et des mercenaires d’Ahmed Abdallah Abderemane. Seul le juge qui a placé le conseiller inculte en détention a le droit de le libérer et ce, après son audience de samedi 11 août 2012.

L’homme de la rue s’interroge sur cette volonté délibérée des membres du gouvernement Ikililou et des députés de la majorité présidentielle de vouloir déstabiliser l’enfant de Djoiezi et arrêter en cours de chemin la tournante mohélienne. Hier c’était la crise parlementaire, aujourd’hui, la justice et demain sans doute ça sera le tour de Beit Salam. Pendant que ces événements malheureux se succèdent, le président Ikililou cultive l’immobilisme et croit à la magie du relais et de la continuité, or, c’est à l’intérieur de ce mythe, où tous les coups sont montés pour mettre fin à son rêve de passer le flambeau à un grand comorien en 2016, comme le veut la règle de la tournante.

A l’intérieur du gouvernement, on se contente de dire que la voie de la déstabilisation suit son chemin car le président de la République est incapable de sanctionner les siens. D’ailleurs, les mauvaises langues attestent dans la rue depuis que le ministre de la justice a sommé le procureur de la république de libérer le conseiller pillard que  » la fonction présidentielle mohélienne manque d’autorité et on ne s’attend pas à de miracles ». Une thèse pourtant rejetée par les mohéliens mais qui, aujourd’hui, à travers l’immobilisme du maître de Beit Salam, gagne de plus en plus l’opinion.

Dans les cafés de la capitale, ceux qui respectent la République, s’étonnent du fait qu’hier, la première dame de la République a été humiliée, salie, déshabillée en public par un élu de la majorité présidentielle dont le patron n’est autre que le président Ikililou lui-même, et aucune réaction des membres du gouvernement, mais il a fallu qu’un conseiller du Mouvement Orange soit placé en détention pour un acte aussi grave et vite, le gouvernement se réunit en urgence pour obliger sa libération. Dans ce chantier visant à arracher aux mohéliens leur tournante, la première victime, s’appelle Ikililou Dhoinine.

Devant ces calomnies qui salissent la République, visiblement le Mouvement Orange, qui craint les foudres de la justice, gère maladroitement son isolement et ses angoisses. Le déplacement express effectué à Anjouan par Kiki et Djaé Ahamada à Anjouan pour tenter de persuader le président Ikililou d’intervenir sur les dossiers de la douane qui sont ressortis des tiroirs du parquet de Moroni et qui visent les grosses têtes de ce club de malfaiteurs, montre déjà que l’heure de la vérité approche. Même si l’opinion comorienne doute de la capacité du Dr Ikililou d’aller jusqu’au bout dans ces affaires de détournements qui, il y a six ans jour pour jour, altèrent l’image de notre pays. Pourquoi l’on est resté silencieux sur les zones ‘ombre qui entourent l’argent de la citoyenneté économique et celui du projet habitat alors qu’une plainte a été déposé pour faire la lumière sur cette mafioso ? Et ces milliards de la taxe unique des hydrocarbures jamais versés dans les comptes de l’Etat pendant ces cinq dernières années ? Et ces surfacturations à Comores Telecom dont les vrais coupables sont protégés par les proches du président, et pire encore, le chef de cette bande de voleurs continue à diriger cette vache à lait au vu et au su de tout le monde.

La lutte anti corruption qu’on entend chanter partout par le président Ikililou est aux yeux des comoriens une utopie car le gouvernement auquel il dirige lui emboîte les pas et grave, il corrompt la justice et entretient de bonnes relations avec les voyous de la République. Ces derniers opèrent partout dans les hautes administrations et Ikililou n’a pas l’air de s’inquiéter . Comment aujourd’hui parmi les fraudeurs du baccalauréat, la Commission anti-corruption aurait déclaré à la presse qu’il y a un conseiller du mouvement orange pris la main dans le sac, sans qu’elle ose le dénoncer publiquement ? La matière grise du Mouvement Orange, comme l’a souligné Albalad, Mohmed Farouk, aurait mieux fait de se taire au lieu de défendre l’indéfendable car après avoir pillé les caisses de l’Etat, acheter les consciences avec l’argent du contribuable comorien, usurper les identités, et aujourd’hui, insulter le savoir avec cette fraude qui a rapporté plus de 26 millions de francs comoriens, la place de cette cohorte serait à la maison d’arrêt de Moroni. Mais avec un Ikililou, est-ce qu’il faut rêver ? Une chose est au moins sûre, Ikililou qui a cru beau se taire après les insultes qu’a essuyées sa femme, croyant que son entourage allait la défendre, n’entend pas cette fois-ci croiser les bras car selon ses visiteurs du soir,  » tout sauf Mahaluwa ». Et encore, on entend voir.

Nassur Ahamada Mmadi

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