Avant de porter un quelconque jugement sur notre système éducatif, il faut d’abord savoir que trois personnes sont concernées : l’éducateur qui est l’enseignant, l’éduqué qui est l’élève et le parent de l’éduqué. Et si les efforts déployés à ces trois niveaux sont en cohésion et vont dans le bon sens, les résultats attendus ne peuvent qu’être satisfaisants.
Le rôle de chaque concerné peut être le suivant. Le parent doit assurer les différents coûts et ramener l’élève à mieux gérer son temps en dehors de la classe. L’enseignant doit avoir suffisamment du temps pour bien préparer et bien maîtriser ce qu’il va enseigner. En effet, un grand philosophe et pédagogue, «ce qui ne vient pas du cœur ne va pas au cœur».
Aussi, après les résultats catastrophiques enregistrés au Bepc de cette année avec 7% d’admis direct et 10% autorisés à passer l’orale, un appel perçant et fort doit être lancé par tous au niveau national et régional. Il faut, notamment, que les enseignants se libèrent de leur surcharge en nombre d’heures de cours cumulées dans le public et le privé pour qu’ils puissent effectivement disposer du temps nécessaire pour mieux préparer pédagogiquement et matériellement leurs cours en temps opportun. Enseignants, parents et autorités concernées, les échecs scolaires des enfants d’un pays ne font que compromettre son devenir. Chacun de nous doit faire de son mieux en vue d’améliorer les résultats scolaires dans les années à venir.
Mohamed lbrahim, ancien Ministre
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