Le torchon brûle entre le patronat comorien et le groupe Lafarge qui ne filent pas le parfait amour. La preuve, des échanges par presse interposée qui sont loin de traduire des relations de partenariat et encore moins de confiance entre les deux parties. Au « groupuscule qui défend ses propres intérêts » de Lafarge dans notre édition du 4 juin pour parler du Modec, la présidente du mouvement des patrons comoriens réagit.
Faharate Housseine, présidente du Modec, le mouvement des entreprises comoriennes (Modec) n’a pas tardé à réagir aux propos de Brice Houeto, le directeur de Lafarge Comores, qui avait parlé du Modec dans notre édition du 4 juin en des termes peu amènes. Pour lui, le Modec est « un groupuscule qui défend ses propres intérêts ».
« Lafarge est sur un terrain appartenant à l’Etat ; la convention qu’elle a signée l’exonère d’impôts », a dit la présidente Faharate Housseine, réagissant aux propos du directeur de Lafarge, alignant ainsi les avantages dont bénéficierait Lafarge en dépit de ce que son directeur avance, selon la patronne des patrons. A son avis, Lafarge ne pourrait pas se comparer à Global Transit qui reste fournisseur des importateurs de la place et sans plus.
D’après M. Housseine, le directeur général estimait que le Modec ne serait pas représentatif car cinq entreprises ont pris du ciment chez lui. Mais, à son avis, l’auteur de ces propos aurait oublié que ce ne sont que 5 entreprises sur 82.
« Lafarge est comme nos importateurs de la place mais avec plus de moyens pour les écraser », a rappelé Faharate Housseine avant de souhaiter « la bienvenue [à Lafarge] aux Comores à condition qu’elle produise du ciment Lafarge, sans chrome VI ».
Faïza Soulé Youssouf/LGDC
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