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le torchon brûle entre le président Ikililou et son prédécesseur Sambi

Le président de l’Union des Comores, Dhoinine Ikililou, natif de l’île de  Mohéli, a été élu démocratiquement le 26 décembre 2010 et n’accède au pouvoir que sept mois après, le 26 mai 2011.

Dhoinine Ikililou, restant dans l’ombre de l’ex homme fort des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, a patienté. Installé à la vice-présidence, il a attendu que son mentor – de la même mouvance politique – ne lui laisse la place.

Depuis 2001, les accords de Fomboni mettent en place une tournante pour l’accession à la magistrature suprême entre les trois îles de l’Union des Comores : Grande Comore, Anjouan et Mohéli.

Les deux ex-alliés d’hier ne s’entendent plus

Après Azali, venu de la Grande Comore en 2002, puis Sambi venu d’Anjouan en 2006, Dhoinine Ikililou prend les rênes du pouvoir dans la continuité de son prédécesseur, toujours très populaire au sein de la population de l’archipel.

Une passation des pouvoirs régaliens dans la douceur des institutions qui n’aura duré qu’un peu plus d’un an et qui vole en éclats aujourd’hui : le torchon brûle entre Ikililou et Sambi. Les deux ex-alliés d’hier ne s’entendent plus.

Le clan Sambi reproche ouvertement au président Ikililou d’avoir nommé à la tête du cabinet présidentiel en charge de la Défense un opposant historique à l’ancien régime de Sambi, le mohélien Hamada Madi Boléro.

Un acte de haute trahison pour les fidèles de l’ancien président qui considèrent cette nomination surprise comme une déclaration de guerre.

Le président Ikililou riposte immédiatement, en annonçant vouloir remanier prochainement son gouvernement. Ce qui lui permettra d’écarter au passage quelques personnalités pro-Sambi, gênantes désormais sur l’échiquier politique comorien.

indian-ocean-times

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