Le plafond légal de la dette publique aux Etats-Unis sera atteint lundi 31 décembre et des « mesures exceptionnelles » seront prises pour éviter un défaut de paiement du pays, a indiqué mercredi le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Timothy Geithner.
Aux termes d’un accord entre élus démocrates et républicains début août 2011, le plafond de la dette américaine a été fixé à 16 394 milliards, seuil au-delà duquel le pays n’a théoriquement plus le droit d’emprunter sur les marchés pour se financer ou pour rembourser ses créanciers.
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« MUR BUDGÉTAIRE »
« Le département du Trésor prendra bientôt des mesures exceptionnelles autorisées par la loi […] sans lesquelles les Etats-Unis seraient contraints de faire défaut sur leurs obligations légales », a ajouté M. Geithner dans sa lettre. Portant sur 200 milliards de dollars, ces mesures exceptionnelles donneraient « en temps normal » deux mois de marge de manœuvre à l’administration, précise M. Geithner. Mais en raison de « l’incertitude » sur les négociations entre démocrates et républicains quant au « mur budgétaire », « il n’est pas possible de prévoir la durée de vie effective de ces mesures », a prévenu M. Geithner.
Depuis le 13 novembre, républicains et démocrates n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente sur les moyens d’éviter ce mur budgétaire : faute d’accord au Congrès, une cure d’austérité forcée faite de hausses d’impôts pour tous et de coupes drastiques dans les dépenses s’imposera au pays le 1er janvier.
LES MARCHÉS INQUIETS
Minée par l’absence d’avancées sur le budget, Wall Street a terminé en baisse mercredi, le Dow Jones lâchant 0,19 % et le Nasdaq 0,74 %. « Le débat budgétaire continue de peser sur le marché », remarque Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Les investisseurs « font preuve de nervosité alors qu’il ne reste plus que trois séances avant la fin de l’année », a-t-il ajouté.
Le président Barack Obama a écourté ses vacances pour revenir mercredi à Washington et tenter de trouver rapidement un compromis avec le Congrès. Il avait appelé en fin de semaine dernière les parlementaires à adopter un compromis budgétaire de portée plus modeste que ceux évoqués ces dernières semaines.
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