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Le Triomphe de la démocratie aux Comores au détriment d’une fraude irréfutable

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Le ridicule ne tue pas, mais pratiquer la pantalonnade, dans un contexte ou tout démocrate digne de ce nom doit rejoindre à ceux qui combattent pour le triomphe de la démocratie aux Comores est pitoyable pour le leader de Ridja.

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Les occidentaux rient sous cape quand ils apprennent qu’il y a eu des élections en Afrique entachées des fraudes et d’irrégularités, car c’est une pathologie millénaire pour les dirigeants africains en exercice. En revanche la communauté internationale suit de près si le peuple ou l’opposition d’un pays d’Afrique se mobilise pour la défense des libertés publiques ou le combat pour l’enracinement de la démocratie : c’est le cas des 19 candidats à l’élection présidentielle qui exige le recomptage d’un scrutin entaché des fraudes irréfutables. A l’heure du numérique et d’internet, il est inadmissible de frauder dans un scrutin sans que tout le monde ne le sache pas.

Entre la malhonnêteté intellectuelle, de Said Larifou sur le déni des fraudes de ce scrutin et la transparence électorale les Comoriens ne se laissent pas floués par des opportunistes de cet acabit. Dans cette guéguerre entre le camp IKILILOU et les 19 candidats à l’élection présidentielle, c’est la survie de la démocratie qui est remise en cause.

Le responsable de Ridja va à la soupe du camp gouvernemental tout en fustigeant les autres candidats de faire du tapage médiatique sans preuve; mais c’est un argument pitoyable pour un avocat qui confond des preuves irréfutables et la propagande gouvernementale qui veut étouffer la contestation.
Durant cette période électorale nous avons observé quelques anomalies qui méritent d’être relevé notamment le ministre de l’intérieur et celui chargé des finances , candidats à ce scrutin.

Dans un pays démocratique , ceux qui participent à une élection doivent remettre officiellement leurs démissions au président de la République afin d’éviter aux ministres d’utiliser les moyens de l’ Etat à des fins électorales .Par ailleurs , dans une démocratie les manifestations pacifiques ne peuvent pas être interdites, sauf si elles menacent l’ordre public par des jeunes encagoulés qui cassent les magasins ou qui engagent une guérilla avec les forces de l’ordre.

Entre les 104 pour cent de la honte et les procès verbaux des différentes régions rédigés par la même personne de la CENI, on peut dire c’est qu’à la lumière du passé , on comprend mieux le présent, au temps du feu président AHMED ABDALLAH on faisait la même chose quelques années plus tard ,on rebelote les mêmes pratiques antidémocratiques bannies ailleurs mais permises aux Comores. La stratégie gouvernementale consiste à manipuler l’opinion publique sur le déni de la fraude en renvoyant l’opposition sur une cour constitutionnelle qui est sous sa botte.

Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY

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