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Le vice-président chargé de l’Energie devant les députés : «Nous n’avons versé aucun rond à Salama International»

Comme il est de coutume, une séance plénière de questions orales aux ministres a eu lieu dans l’après-midi d’hier, jeudi 27 octobre. Devant les députés, le vice-président chargé de l’Energie a déclaré que l’Etat n’avait versé aucun rond à la société Salama International Trading. «Maintenant, est-ce qu’on peut s’offrir le luxe d’attendre deux ou trois ans de procédures d’appel d’offre pour sortir le pays de l’obscurité ?», s’est-il interrogé, avant de rappeler que «il y a des moments où, pour le bien de la population, le gouvernement est obligé de trancher dans le vif.»

Par Ali Abdou

C’est une tradition démocratique et républicaine. Hier, des membres de l’exécutif de l’Union se sont prêtés aux questions des députés sur divers sujets relatifs à l’actualité nationale. Interrogé par Dhoihir Dhoulkamal sur la non-organisation des concours de recrutement d’avocats-stagiaires, le ministre de la Justice a renvoyé la balle au Conseil de l’ordre, seul organe habilité, selon lui, à superviser ces concours. «Mon rôle se limite à publier l’arrêté. Mais, je m’engage ici à relancer le Conseil de l’ordre ; il va bientôt se mettre au travail», a-t-il répondu.

L’autre question du même député s’adressait au ministre de l’Intérieur et portait sur les indemnités des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Mohamed Daoud a, dans sa réponse, cité l’article 45 du code électoral qui insiste sur «l’incompatibilité de la qualité de membre de la Ceni avec d’autres fonctions.»

Il a rappelé qu’un décret en date du 30 octobre 2014 avait accordé des indemnités aux membres de la Ceni, «mais le gouvernement a constaté un certain nombre de défaillances. Des projets de lois seront déposés très prochainement pour demander aux députés de revoir certaines dispositions de ces textes.»

Du fuel lourd

Le député Mmadi Hassani Oumouri a ensuite interpellé le vice-président chargé du ministère de l’Energie à propos de la résiliation du contrat relatif à la construction d’une nouvelle centrale électrique. Après avoir insisté sur l’urgence de trouver une solution à la crise énergétique qui secoue le pays, Djaffar Ahmed Said, droit dans ses bottes, a rappelé que tous les régimes successifs ont montré leur incapacité à résoudre cette énigme.

«Il n’y a que deux solutions : acheter immédiatement des groupes sans devoir passer par des appels d’offres ou réfléchir à une solution à long terme et continuer à vivre le même calvaire. Nous avons choisi la première option. Mais, malheureusement, le contrat n’a pas été respecté. J’ai donc pris la décision de le résilier. Maintenant, nous pensons à une autre option», a-t-il dit.

Devant les députés, le vice-président a déclaré que le gouvernement comorien n’avait versé aucun rond. «Maintenant, est-ce qu’on peut s’offrir le luxe d’attendre deux ou trois ans de procédures d’appel d’offre pour sortir le pays de l’obscurité ?», s’est-il interrogé, avant de rappeler que «il y a des moments où, pour le bien de la population, le gouvernement est obligé de trancher dans le vif.»

Il a confirmé que l’Etat allait réceptionner en novembre deux des dix groupes commandés depuis la Turquie. On se demande comment le gouvernement peut prendre possession de ces deux groupes alors qu’il affirme avoir résilié le contrat. Djaffar Ahmed Saïd a enfin parlé du fuel lourd. Le projet serait en bonne voie.

Alwatwan 

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