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Le visa Balladur à encore tuer des ComoriensTragique naufrage de réfugiés comoriens près de Mayotte

C'est à bord d'un kwassa-kwassa, une barque traditionnelle que les émigrants ont tenté de rejoindre Mayotte

C’est à bord d’un kwassa-kwassa, une barque traditionnelle que les émigrants ont tenté de rejoindre Mayotte

(Photo : AFP)
Par RFI

Au large de l’île française de Mayotte, une vingtaine de rescapés comoriens a pu être secourue après le naufrage de leur embarcation. En revanche, cinq personnes sont mortes dans le drame et 15 sont portées disparues. Parmi les cadavres repêchés, trois enfants, dont un nourrisson.

Les secours maritimes ont arrêté leurs recherches au large de Mayotte pour la nuit. Depuis ce dimanche matin 20 mai, ils s’affairaient pour retrouver les survivants du naufrage d’une petite embarcation qui transportait vraisemblablement des immigrés clandestins d’Anjouan, dans les Comores, à Mayotte. Thomas Degos, préfet sur l’île, explique le drame.

« Dimanche 20 mai, vers 9h, heure locale (8h à Paris), une embarcation du club de plongée de N’Gouja sur la commune de Bouni au sud-ouest de la Grande terre, une des deux îles de Mayotte, a trouvé 19 personnes en perdition et a pu leur porter secours et a immédiatement déclenché l’alerte ».

Lourd bilan

« Le Plan SECMAR de secours en mer a été immédiatement mis en œuvre pour pouvoir dépêcher sur place un hélicoptère de la gendarmerie nationale et trois moyens nautiques pour quadriller la zone. Rapidement on a pu trouver cinq corps de personnes décédées, deux adultes et trois enfants, sur la zone de recherche ».

« Et on a pu retrouver également les moteurs de l’embarcation sur le récif corallien alors que l’embarcation des rescapés a été elle-même retrouvée à l’intérieur du lagon. Il semblerait que juste avant la tombée de la nuit du 19 mai, l’embarcation que l’on appelle ici un « kwassa-kwassa » ait chaviré sur la barrière de corail ».

Les candidats à l’immigration, pour la plupart venus d’Anjouan, tentent régulièrement de débarquer illégalement sur l’île française, pour travailler ou s’y faire soigner. Surchargés, les « kwassa-kwassa » naviguent au ras des flots. En janvier 2012, deux de ces naufrages meurtriers avaient été enregistrés, l’un faisant trois morts et dix disparus, l’autre provoquant cinq décès.

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