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Le vrai coût de la rentrée scolaire

A quelques jours de la rentrée scolaire, les librairies de la capitale sont littéralement prises d’assaut par les parents d’élèves. Des files indiennes se forment chaque jour à l’entrée de ces magasins. A Volo-volo et Gobadju aussi, les marchands ambulants proposent leurs fournitures scolaires à des prix presque identiques. Ici et là, on joue des coudes pour se frayer un chemin. Pour préparer la rentrée scolaire dans de bonnes conditions, il faut aujourd’hui avoir les poches bien pleines.

 

A part les cahiers, stylos et autres crayons, les parents doivent aussi acheter fascicules et livres, sans oublier l’uniforme, obligatoire dans de nombreux établissements privés. Cette année, le budget d’un élève du primaire s’élève à 93 725 fc dans le privé. Pour une famille nombreuse, cela devient un vrai casse-tête. Fatima binti Saïd Ali, qui a inscrit ses trois rejetons dans un établissement privé de la capitale, a dû casser sa tirelire.

 

 

         Se fournir chez les «brouettiers»

 

 

«J’ai deux enfants au primaire et un troisième au collège. Heureusement que leur père vit en France. Je me demande comment font les autres, qui ne bénéficient pas d’un appui financier de l’extérieur, pour s’en sortir. Pour les deux premiers, j’ai dépensé 120 mille francs, et là, je ne me suis pas encore payée leurs uniformes et chaussures», nous a-t-elle confié. Pour espérer trouver certains articles à des prix plus abordables, des parents se fournissent chez les «brouettiers», ces librairies à ciel ouvert que l’on rencontre souvent dans les principaux marchés de Moroni.

 

Cette fois, la différence est très mince entre les prix pratiqués par les magasins de vente de livres et ces marchands ambulants. «Ces gens-là achètent dans les librairies pour revendre ensuite, avec une marge de bénéfice non négligeable. Avec quinze mille francs, on peut acheter les cahiers, les stylos et les trousses, ainsi que les plastiques transparents alors qu’il en faudrait vingt mille chez le Toworengue», commente un élève de la seconde au lycée La Pléiade.

 

Pour acheter tous les manuels d’une classe de Cm2, il faudra débourser 50 mille francs. Les deux oeuvres recommandées aux terminalistes, Les Justesd’Albert Camus et Xalade SembèneOusmane, coûtent près de 12mille. Dans le public, le budget dela rentrée d’un élève est enmoyenne de 36 000 fc contre…93 000 dans le privé.

 

Au sujet del’initiative de l’ancien gouverneurde Ngazidja, Mouigni Baraka SaidSoilihi, qui avait institué la gratuitédes fournitures scolaires pour lesélèves du primaire, le nouveausecrétaire général du gouvernorat de l’île, Abdourahim Saïd Bacar, a fait savoir que tout était prêt et qu’il suffirait de débloquer 30 millions de fc pour le dédouanement.

 

Nazir Nazi

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