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Législatives et communales sans opposition, une négation de la démocratie.

La Ceni a rendu public les listes des candidats retenus pour les élections législatives et communales. Sans surprise, nous nous dirigeons vers un hémicycle de l’assemblée nationale monocolore puisque l’opposition n’a présenté aucune candidature.

C’est un grand bond en arrière, une liquidation des acquis démocratiques durement obtenus ces 20 dernières années. Les Comores vont désormais figurer dans la liste des « États à parti unique » aux côtés de la Chine, Corée du Nord, Cuba et Érythrée. (Wahasuna ula ika rafika).

L’obstination du gouvernement, son refus de mettre en place un cadre de dialogue sincère et de rechercher des solutions consensuelles, ont conduit à ces élections sans opposition, qui constituent un recul et une négation de la démocratie.

Même sans opposants, le pouvoir en place trouve le moyen de se tirer dans les pattes. Une guéguerre fratricide semble se dessiner entre membres de la mouvance présidentielle. A Moroni, l’ancien député Abdelfatah, soutien d’Azali, a formé une liste avec l’ancien ministre Abbas Elhad, elle a été rejeté par la Ceni. Idem pour Mze Soulé Elback, celui qui avait confier à Azali son ambition de devenir un cumulard Député-Maire de la capitale, a été validé pour les législatives mais rejeté pour les communales.

Nombreux sont ceux qui ne peuvent s’empêcher de voir derrière ces rejets, la main invisible du ministre de l’intérieur chargé de l’organisation des élections, Mohamed Daoud Kiki. Chef du parti orange qui détient la mairie, il serait à la manœuvre pour la garder, en éliminant tout concurrent serieux.

Comme je l’ai déjà écris, l’opposition a tort de boycotter les élections. Si le pouvoir souhaite obtenir quelques mairies importantes et lucratives, elle n’a aucun intérêt à décrocher les communes périphériques. La liste de la Ceni confirme ma position. Le manque d’engouement est tel, qu’on connaît déjà les vainqueurs de 4 mairies, car une seule personne est candidate dans les communes suivantes : Ntsinimwapaga à Ngazidja, Djando et Mledjele à Moheli et Bambao Mtruni à Anjouan.

A ceux qui me disaient que le pouvoir ne laisserait rien à l’opposition qu’il sache que dans la commune de Nyumangama, la Crc, Radhi, Orange n’ont présenté aucun candidat. Ce régime spécialisé dans la prédation de ressources publiques n’en a que faire des Communes sans le sou. Toutes ces mairies auraient pu tomber dans l’escarcelle de l’opposition et seraient devenues autant de foyers de contestation, autant de nouvelles Mbeni et nouvelles Ntsudjini.

Mais beaucoup d’opposants sont allergiques à la divergence d’opinion et refusent de prêter une oreille attentive à tout conseil. Parfois l’autisme du gouvernent n’a d’égal que l’entêtement de l’opposition. Quel dommage.

Par Al-Comorya

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1 commentaire sur Législatives et communales sans opposition, une négation de la démocratie.

  1. foutaises , à quoi sert de participer à un match où l’adversaire est à la fois joueur et arbitre . Al- Comorya , tu dois avoir les pieds sur terre avec tes arguments bidons et qui font dormir débout . Ce mort vivant sera bientot chasser du pouvoir et ses faux culs d’élus seront dissous car ils sont nuls et non avenu . C’est juste une question de temps , le mort vivant sera bientot par terre , vous inquiete pas .

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