Anjouan a aussi levé le drapeau cet après-midi vers 13h30 place M’zingaju. Le gouverneur Salami Abdou a présidé la cérémonie au nom du président de l’Union, les officiels civils et militaires et bonne dose de simples citoyens convaincus que l’indépendance n’a pas de prix ont écouté et observé les premiers pas magistraux, organisationnels et représentatifs des nouvelles autorités de l’île et de l’Union représentées à Anjouan par la Coordinateur représentant de l’Union à Anjouan Monsieur Abdouroihmane Adinane.
Le choix de l’heure de la cérémonie, la célébration dans la matinée de la fête religieuse et culturelle de l’Aid El Filtre, ont très affecté la commémoration à Anjouan des 41 ans d’indépendances des Comores. On parlera moins de la plus part des ménages qui ont passé une fête sans la paie d’une grande majorité des agents de l’Etat et qui ont volontairement boudé la fête en signe de protestation de cette bourde administrative. Partie payée et une autre et non la moindre non. Les arguments avancés ici et là, pour justifier ce manquement à l’obligation restent moins convaincants.
Une cérémonie pourtant à la hauteur de l’événement, malgré quelques hics surmontables.
Et pourtant la cérémonie n’a tout de même pas frolé la catastrophe puisqu’environ 10 000 personnes ont fait le déplacement et la place M’zingaju était à la limite de ses capacités.
On notera aussi quelques désaccords protocolaires mais justifiables. Les premiers pas d’une cohabitation à deux extrêmes n’a jamais été de l’eau à boire mais les deux poles doivent apprendre à souvent se fréquenter et dépasser leurs égos. Certaines imprudences donnent le sentiment de bricolage que ça soit du côté exécutif insulaire, comme du camp de la représentation de l’Union à Anjouan.
L’on retiendra tout de même une allocution très émouvante de Dr Salami Abdou accès surtout sur les crises multiformes héritées et que le tout jeune pouvoir doit assumer et résoudre. Au bord des larmes lorsqu’il aborde le sujet brulant qui a animé l’actualité de la fin du mois sacré de ramadan, ce qu’on peut qualifier d’assassinat puisque le gouverneur s’est adressé à la justice pour qu’elle ne soit pas complaisant avec le coupable une fois appréhendé. Même si côté enquête rien n’a été révélé, aucune piste en vue du moins pour la famille et d’après certaines confidences recueillies par Comores-Infos auprès de l’enquête.
Le gouverneur a aussi lu le message du président de l’Union à l’adresse de la population d’Anjouan, presque à l’identique du discours à la nation, avant de clore la cérémonie avec l’habituel revue des troupes.
KAY
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