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LES ACCUSES DE MOUSSAWI, LEVEZ-VOUS

Depuis une semaine, des accusations abruptes se canalisent sur les réseaux sociaux et vont au ministre de l’intérieur comorien Mr Mohamed Daoud, alias Kiki. Selon Moussawi Saif, le ministre de l’intérieur, chargé de l’information, est impliqué dans une affaire des faux passeports comoriens, dont il serait l’un des acteurs principaux. « Une autre immigration comorienne, en dehors de celle officielle. », disait Moussawi avec un parler bien décapant. Ces documents officiels comoriens, seraient en vente dans des pays arabes, notamment du Golfe au prix de 5 millions de fc l’unité. Le jeune accusateur du ministre de l’intérieur et ses hommes, s’est dit prêt à confronter la justice en cas de procès.

Toutefois, jusque ces heures, la voix du ministre de l’intérieur Mohamed Daoud Kiki, séjourne toujours timidement dans sa cavité. Un silence qui fait tonnerre dans le paysage social, même si l’indifférence demeure dans celui politique. Et pourquoi cette affaire  aussi dévastatrice laisse le chef de l’Etat, le Garde des Sceaux et la classe politique… indifférents ? Une grande inquiétude, agresse les cœurs des comoriens saints d’esprit, à cause du danger éventuel est auquel, les Comores sont exposées. Moussawi qui, s’est exprimé avec un apex bien nivelé, a bien orienté son opinion sans pépins pour évoquer le trafique des passeports donc des faux passeports comoriens vendus à des arabes, dans laquelle, Kiki serait impliqué. Un autre souci s’impose ; le silence des médias comoriens face à cette affaire. L’absence d’investigation et du ressort, dans cette affaire est plus que suicidaire. Chez les hommes de plumes notamment des médias comoriens, il y a de quoi s’interroger. L’éclipse de nos frères et sœurs… « fougueux », et notables des plumes… au sujet de cette histoire de resquille des passeports, promet un climat nocif dans la vie du comorien qu’il soit de l’intérieur ou de l’extérieur. Qu’attendent les hommes et femme de médias comoriens pour interpeler les corps idéaux, au sujet de cette affaire qui risque de plonger un pays tout entier dans la boue ?  

« Kiki et son silence qui serait coupable »

Dans un Etat de droit, dans un processus de liberté qu’il prétend… un ministre soupçonné ou impliqué dans une affaire met sa démission pour permettre à la justice de faire son travail. Si ce n’est pas de son propre gré, le chef de l’Etat recommande sa démission. A part ça, quand est-ce que les comoriens entendront la voix du ministre de l’intérieur, Mohamed Daoud Kiki, l’accusé principal de Moussawi, s’exprimer ? L’émergence de s’accommode pas au comportement de tolérance à l’hérésie. Il faut donc que les Comores cessent d’être un Pays d’essaie. Il est temps que le chef de l’Etat prenne la situation au sérieux pour sauver l’honneur de ce pays, menacé de disparition.  Comment peut-on aussi expliquer le silence religieux du ministre de l’intérieur Mohamed Daoud Kiki, accusé principal de Moussawi, face aux assertions qui lui sont sommés ? Et les unités de la police et de la gendarmerie bien citées dans cette affaire continueront toujours à banaliser cette affaire ?

« Il faut la responsabilité du chef de l’Etat … »

Il ne faut pas noyer l’affaire par des paroles banales, et des dérivatifs. Certains commentaires… évoquant l’étiquète chiite du jeune Moussawi, ne sont qu’une diversion pour faire pour priver de cette affaire la gravité. Comme a dit l’auteur de ses dires, c’est une affaire de trafics des faux passeports, d’un pays mis en danger, d’une nation dévêtue… et non une affaire religieuse. En février 2005, le ministre de l’économie française Mr Hérvé Guemard, était contraint à la démission après les révélations du « Canard enchaîné » sur son logement de fonction de 600 m2 payé 14 400 euros par mois par l’État. Jérom Cahuzac, ancien ministre du budget, a été mis en cause dans une enquête pour blanchiment de fraude fiscale, et a démissionné « pour le bon fonctionnement » du gouvernement, et permettre à la justice de faire son travail. Où est Mr Said Larif, le « plaintologue », à ce moment où les Comores auraient besoin de lui pour ses plaintes… ? En tout cas, cette affaire ne devrait pas passer sous la banalité, ou point de l’éclipser sans interpellations ni justice ?

SAID YASSINE Said Ahmed

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