La déclaration de Buenos Aires en marge de la IVe conférence mondiale sur le travail des enfants est sans appel. Environ 152 millions de filles et de garçons sont encore assujettis au travail des enfants à nos jours. Les Comores ne sont pas en reste de ce fléau.
Selon les estimations, aujourd’hui 152 millions de filles et de garçons sont encore assujettis au travail des enfants, dont 73 millions dans ses pires formes. Et ce n’est pas tout, la déclaration de Buenos Aires indique que 25 millions de personnes, dont plus de 4 millions d’enfants sont encore astreintes au travail forcé, compte tenu de la traite des personnes.
C’est un fléau qui ravage le monde entier, dont l’archipel. Salim Soulaimana, secrétaire général de la confédération des travailleuses et travailleurs comoriens déclenche l’alarme. Ce syndicaliste aguerri réaffirme que les enfants comoriens sont employés majoritairement dans le commerce ambulant et dans les champs.
A l’issue de la conférence où ont pris part le Modec et la CTC, la communauté internationale dans son ensemble est exhortée à « accélérer les efforts déployés pour mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes d’ici à 2025, créer les conditions du plein emploi productif et du travail décent pour les jeunes, et éliminer le travail forcé d’ici à 2030, tout en s’attaquant aux causes profondes du travail des enfants et du travail forcé », peut-on lire dans la déclaration.
Pour que les Comores fassent figure de bon élève, outre les recommandations de Buenos Aires du 16 novembre dernier, Salim Soulaimana est convaincu que l’Etat doit promulguer sans délais le nouveau code de procédure pénale adopté par l’assemblée nationale depuis 2014. Lequel, à l’en croire, a durcit les sanctions contre ceux qui font travailler les enfants. Mais aussi, le patron de la CTC préconise la ratification de la convention de Palerme qui devrait renforcer davantage le code de procédure pénal en constituant un garde-fou.
Toufé Maecha, LGDC
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