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Les Comores est un pays et non une épicerie familiale

Opinion libre: Les élections présidentielle et législatives aux Comores nous montrent l’étendue de la déliquescence de la jeunesse et des acteurs politiques. Même la famille biologique du dictateur Azali n’est pas en reste.

Les signaux faibles amènent toujours à déceler l’ampleur des dégâts. A l’heure de la révolution numérique, bon nombre de candidats à la course à cette mascarade à n’arrivent pas à écrire correctement en français sur les banderoles ou les affiches électorales. Ceux qui ne veulent pas prendre des risques écrivent dans leur patois. Ainsi va les Comores de la rupture avec la langue de Molière.

Après la dépravation des mœurs, le despote de Mitsoudjé a réussi le tour de force d’attirer vers le bas toute une nation, du moins ce qu’il en reste avant sa transformation en monarchie. Alors comment sortir de cette impasse sinon que par le changement de pouvoir que nous appelons tous de nos vœux. A l’heure des réseaux sociaux, les Comores apparaîssent comme un pays de plus en plus arriéré au grand désespoir de nos hommes de lettres, de nos intellectuels, de nos élites qui jadis ont fait la fierté de ce pays. La nature ayant horreur du vide, les médiocres ont pris la place. Ceci est à méditer pour l’avenir car vaut mieux un bout de pain chez soi qu’un gâteau à l’étranger.

L’heure est grave et plus personne ne pourra dire qu’il n’était pas au courant. Allons-nous nous complaire dans ce ridicule que nous impose le clan d’Azali ou changer les choses ? Cela ne tient qu’à nous.

J’appelle les Anjouanais à un soulèvement pacifique pour s’opposer aux élections anticipées prévues le 24 mars 2019 afin de sauver le tour d’Anjouan en 202, prévenir l’éclatement de l’Union des Comores et résister contre le régime du dictateur Assoumani Azali. Nous avons rendez-vous avec l’histoire, notre histoire qu’il conviendra d’écrire avec un grand H. Ne pas se relever, ne pas relever la tête fera de nous des lâches et des poltrons. Ce pouvoir vit ses dernières heures. Ce fruit est pourri et il doit tomber de notre arbre Comores.

Nous encourageons, nous incitons nos compatriotes à sortir de la torpeur avec un mouchoir blanc à la main, signe de notre non violence. Nous ne revendiquons que nos libertés fondamentales et notre droit à vivre dans un pays apaisé et digne. Il est temps de signifier à ces sanguinaires que les Comores, et en particulier l’île d’Anjouan, sont un bien commun que nul ne peut s’accaparer et gérer comme une épicerie familiale. OUI, nous n’avons pas peur !

Peuple Anjouanais lève toi car ton pays va à la dérive et il est en danger avec l’éclatement de l’Union des Comores qui se dessine un peu chaque jour. Il n’y a que toi qui peut changer le cours des choses, personne d’autres ne le fera à ta place. Nous avons déjà raté une occasion de les mettre dehors, mais cette fois-ci, nous croyons que le moment du réveil, du sursaut national est arrivé. La plaisanterie a assez duré.

Tous les éléments constitutifs d’une crise sont présents. L’élément déclencheur de l’insurrection nationale est toi peuple Anjouanais qui croupit dans la misère. Plus rien ne doit nous détourner de nos revendications légitimes à vivre dans un pays épris de paix, de tolérance et de respect mutuel, avec l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Il ne peut y avoir de développement économique sans justice sociale. Sourd à nos doléances, l’heure de la révolte a sonné. La rue doit reprendre le pouvoir. Il est des moments où se taire devient une non assistance à personne en danger donc criminel.

Les intérêts suprêmes de l’île d’Anjouan sont plus que menacés. La nouvelle constitution annule le tour d’Anjouan en 2021 et met à terre les Accords cadres de Fomboni. Il faut balayer cette dictature afin de laisser la place à ceux qui aiment ce pays le diriger en toute transparence.

L’heure de sécher nos larmes est arrivée. La lueur pointe à l’horizon. « Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes peuvent changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé » dixit Margaret Mead.

Le peuple Anjouanais a décidé de prendre son destin en main pour mettre fin à cette république bananière que les Comores sont devenues depuis que règne à sa tête le dictateur Azali et ses complices au plus haut sommet de l’État jusqu’à dans les rangs de la répression. Il a osé nous défier mais qu’il sache que seul le peuple est souverain dans une démocratie.

Après trois mandats de règne sans partage, le dictateur Assoumani Azali et son clan ont ruiné notre pays beau pays, les Comores tout en marginalisant les Anjouanais et les Mohéliens mais également les grands comoriens d’en bas considérés comme des moins rien. Les dégâts causés par ce régime sont innombrables, tant sur le plan matériel avec la destruction systématique des entreprises et des infrastructures, que sur le plan culturel, moral, éducatif, etc. Nos populations sont dans une pauvreté extrême. Le dictateur a sacrifié des générations entières. Beaucoup de comoriens ont péri en mer en tentant d’aller chercher une meilleure à Mayotte et la situation catastrophique des comoriens vivant dans les bidonvilles à Mayotte doivent nous indigner.

A titre d’illustration, le taux de scolarisation qui avoisinait les 100% dans les années 80, est tombé à moins de 50% aujourd’hui. Or, l’édification d’une société solide et prospère ne peut se faire sans une jeunesse éduquée et instruite. L’avenir des Comores est donc menacé.

Nous avons le devoir de libérer notre pays pris en otage par Azali et le CrC. À cette fin, tous les comoriens de l’intérieur comme de l’extérieur doivent agir en synergie sur tous les fronts.
Pour nous Comoriens de l’extérieur, le combat se déroule à l’échelle individuelle et collective. Nous avons notamment des compatriotes engagés aux Comores qui ne ménagent aucun effort pour combattre cette dictature sauvage.

Pour nous, il s’agit de récupérer notre pays aux mains des forces de l’occupation du territoire national. Et dans un deuxième temps, nous participerons avec vous, compatriotes de l’intérieur, à la reconstruction du pays, et faire des Comores, un pays de la méritocratie et de la dignité humaine.

Par ailleurs, nous, résistants extérieurs à la dictature, avons constaté des attitudes ambigües chez certains de nos compatriotes restés, là je m’adresse aux candidats à la course présidentielle qui font le jeu d’Azali et à certains compatriotes traitres qui ont choisi le clan du dictateur au lieu de se battre pour l’avenir de nos enfants et des générations futures.

En effet, ces derniers s’étonnent de notre enthousiasme dans ce combat. En particulier, certains se demandent si nous sommes rémunérés pour nos activités contre cette dictature.

Moi en tant que président leader du mouvement du MPC, je n’adopterai jamais une attitude démissionnaire et je continuerai à défendre tous les comoriens. Oui tous les comoriens méprisés et abandonnés. Ceux qui n’ont ni eau potable, ni électricité, qui ne mangent pas à leur faim, qui n’ont pas d’hôpitaux pour se faire soigner, ni d’écoles pour leurs enfants. Ces comoriens courageux qui s’accrochent à leur travail, qui ne prennent jamais de congés annuels. Étant au travail 7 jours sur 7, ils se livrent au « système D ou même à toute sorte de trafics illégaux et immoraux » pour joindre les deux bouts. Ils sont bien conscients qu’ils n’auront jamais de pension de retraite avec le système instauré par les dirigeants ayant été aux affaires dans le pays mais ils font tout et prennent tous les risques pour offrir à leurs enfants un avenir meilleur.

Alors Anjouanais, nous devons vaincre la peur si nous voulons récupérer notre pays aux mains des mauvais, trop mauvais pour être utiles au sens même de l’intérêt général.

Nous, Résistants Extérieurs à la dictature, ne faisons que notre devoir car un Comorien ne doit jamais oublier d’où il vient.

Chers compatriotes, Vaillant peuple comoriens, l’heure de la prise de conscience de notre condition humaine est arrivée. Nous devons passer aux actions concrètes pour déloger le tyran. L’insurrection civile et militaire est la seule voie qui nous permettra de retrouver notre dignité. Les Comores ne sont pas la propriété des Azali.

N’allez pas voter aux élections présidentielle et législatives qui s’approchent à l’horizon. Elles n’ont aucune légitimité.

Chers compatriotes Anjouanais, réveillez-vous avant que nous ne devenions des apatrides.

De grâce ne laissons pas tomber notre pays qui nous a tous tant donné.

CHAMSSIDINE MAANFOU
Président Leader du MPC

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2 commentaires sur Les Comores est un pays et non une épicerie familiale

  1. Monsieur
    Je vous presente un grand SALAM ; j’espere que vous savez la signification : SALAM ne veut pas dire Bonjour , je vous rafraichis la mémoire en vous disant SALAM=PAIX INTERIEUR.
    Monsieur , au lieu de lancer un soulevement pour l’ensemble de comores , vous encouragez la separation et tu sais très bien que l’union fait la force .Vous avez lancé votre appel trop tard , c »est au moment du changement de la constitution que vous deviez lancer votre appel de haine : Mr AZALI a déjà débroussaillé , il a le champ libre .Vous savez très bien que la succession de different chef d’etat ,il forme un etat quasi absent partout dans toutes les domaines ; ce qui se fait dans les villages de la grand comore ce sont les villageois eux meme : dispensaires, ecoles route…..;mais je vous dis que nous sommes des cons à oui vraiment nous sommes des cons ; on fait intervenir l’etat pour inaugurer.
    Je vous dis que les comriens n’ont pas besoin de numerique et ni d’etre MOLIERIEN; le comrien a faim , a besoin d’etre soigné et eduquer.
    Vous parlez des soi- disant hommes de lettre ,des pseudo intello ,et elites que ce qu’ils ont apporté aux comoriens depuis 1978 de nos jours?
    Le comorien veut du concret mais non de l’abstrait ; le seul elite qui l’avait compris c »est ALI SOILIHI « paix à son âme et à tous croyants et croyantes »: il avait dis qu’un comorien doit manger 250 grammes de proteine par jour et il avait fait ,un comorien doit savoir lire et ecrire , il avait fait ,bref il luttait contre l’ignorance et la famine ce qui permettait d’avoir un etat fort et à tout à chacun de prendre sa vie en main .
    Je t’invite à rentrer pour manger le bout de pain avec ceux qui sont à l’interieur que de rester à l’etranger et dire n’importe quoi car vous tous soi-disant intello vous etes affamés ,aucun d’entre vous ne pense au peuple ,mais vous pensez à votre ventre
    Sachez tres bien que les anjouoinais ont pris racine à la grande comores :proprietaires des champs , des grands commerçants arretez votre discours haineux et separatiste ;pensez vous qu’un comorien de n »importe quel île peut faire vie à anjouoian je te dis non car je connais les mentalité des anjouoinais,ils vont lui mettre de batons dans les roues.
    QU’ALLAH ne vous entend pas car ALLAH est bon et aime ce qui est bon .

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