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LES COMORIENS DE DAKAR SE LIVRENT UNE GUERRE SANS MERCI

Idrache Daoud
Idrache Daoud

L’avènement d’une représentation diplomatique comorienne au Sénégal est un événement assez récent.

Mais comment vivaient les étudiants avant cette initiative ?

La réponse s’appelle  Amicale des Elèves, Etudiants, Stagiaires Comoriens au Sénégal (AEESCOS).

Cette Amicale faisait office de Pères, de Mères pour tous les comoriens. Elle était la seule instance reconnue par les autorités Sénégalaise. Malgré l’ambassade, l’Amicale continue d’occuper une place prépondérante dans la vie des comoriens de Dakar.

Aujourd’hui, force est de constater qu’elle est tombée dans la léthargie grâce aux dirigeants en place. Les comoriens luttent entre eux à cause du président en exercice. Pros et antis Idrache Daoud se livrent une bataille interposée. Les uns réclament le départ de ce dernier et les autres prônent la clémence.

Mais pourquoi cet acharnement ?

Les faits remontent lors d’une assemblée générale de l’amicale pour l’établissement d’un bilan trimestriel du bureau piloté par M. Daoud. Lors de cette réunion, il s’est avéré que les commissaires aux comptes n’ont pas apposé leurs signatures sur le bilan financier. Ces derniers ont expliqué que « le président a décliné une invitation de leurs part pour audition ».Ainsi, une autre assemblée extraordinaire a eu lieu a une date ultérieure pour la validation de ce bilan.

A la lecture de cette nouvelle assemblée, le président du conseil de sage qui est l’organe de régulation, a expliqué à l’assistance qu’« il y a eu des malversations.des frais de transports prohibitifs, des dons non versés… ».Il a été révélé que le président a reçu une somme en don mais qu’il a par la suite donné une part à l’amicale mais en son nom propre or c’est un don initialement destiné à l’amicale. Le reste personne ne la vue.

Lors de cette réunion, le Trésorier en la personne de Idaroussi Nassurdine (Nioumadzaha mvoubari) disait «  j’ai donné au président des sommes  constituées de gros billets en frais de transports mais j’ai jamais vu les retours des restes de ces frais. » En clair, il a confirmé les malversations du président actuel.

Issue de Domoni Badjini, le Président  a accepté la sentence rendue qui est de restituer les sommes manquantes mais il a laissé entendre qu’il a accepté parce qu’il est le président mais pas pour sa culpabilité. Même s’il est dit que celui qui s’excuse, s’accuse et personne ne paye ce qu’il ne doit pas.

Mais pourquoi une telle bassesse, une telle déchéance ?

Nous avons cherché à avoir son opinion mais hélas, il nous a pris de haut d’une manière hautaine et a décliné l’invitation.

Nous avons rencontré Ahmed Ali Soilih (notre photo) originaire de Tsinimoichongo. Ce dernier proteste contre le Conseil de Sage qui selon lui, refuse d’appliquer l’article 25 du règlement qui régit l’amicale. Cet article prévoit que quiconque coupable de malversations au sein de l’aeescos doit restituer les biens mais aussi perdre son poste au sein de l’amicale si ce dernier avait à sa charge une responsabilité bien évidemment. Il qualifie ces faits de « détournements et de malversations »

Un autre étudiant répondant au nom de Bacar Safaoui Omar de Boeni oichili nous a expliqué que « d’autres personnes y compris moi-même avons subi des sanctions lourdes pour fautes moins flagrantes que celles reconnues au président. Une déclinaison d’une invitation du Conseil de Sage m’a valu un an de suspension mais il faut croire que les vols et les malversations sont moins graves que la calomnie ou la diffamation.»

Le président de son coté, estime faire l’objet d’une vendetta et d’une campagne calomnieuse mais il n’a jamais pris le temps d’expliquer son point de vue et démentir les allégations avancées.

Ce que nous pouvons ajouter, c’est que l’histoire est faite pour qu’on se souvienne.

Pardonner mais ne jamais oublier !

Ceux qui lisent l’article s’attendaient à des réactions des pros président mais indépendamment de notre volonté, ceux à qui on a eu à demander des réactions, ont tout bonnement décliné l’offre. Un d’eux a juste glissé que « les gens pouvaient continuer aisément à insulter le président. »

Med Youssouf  /  Journaliste  Comores-infos au Sénégal

 

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2 commentaires sur LES COMORIENS DE DAKAR SE LIVRENT UNE GUERRE SANS MERCI

  1. Soyons raisonnable mes chers compatriotes car c’est notre AMIR vs pouvez lui critiquer mais ne lui rapprocher d’une acte qui n’a jamais eu l’intention
    c’est vrais qu’il y a la liberté d’expression mais mais mais ………

  2. chaque génération a une responsabilité historique soit elle la remplit soit elle la trahit,ce qui trahiront seront jugé dans les tribune de l’histoire. la moindre injustice menace l’édifice tout entier mais les linge sales se lavent en famille.

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