Le bilan de l’indépendance est contrasté. Cette liberté acquise indéniablement ne cache pas la soumission de notre pays à la caisse d’épargne internationale ou le FMI. Donc, notre souveraineté est supprimée par la dépendance de
l’extérieure.
En revanche, ceci est le résultat d’une vraie incompétence de la part des hommes et des femmes politiques à bâtir un projet de société.
Tout d’abord, un projet politique s’accompagne automatiquement d’un projet économique, car ces deux projets vont de soi et sont intimement liés. Donc, nous avons une liberté politique, mais nous n’avons pas une liberté économique.
Et encore, cette indépendance politique est très mitigée.
D’abord, toutes les décisions de lourdes conséquences ne sont pas prises par les autorités comoriennes, et les institutions sont fragilisées par l’amateurisme de ceux qui les détiennent.
Ensuite, notre économie est exsangue par la corruption manifeste et le népotisme. Or, aucune volonté politique des autorités pour sortir le pays dans la perfusion étrangère. En revanche, tant que le pays vit aux aides externes, l’indépendance sera toujours menacée.
Il souligner, qu’en matière d’enseignement les Comores ont fait un effort remarquable. Mais, dans d’autres secteurs clés du développement notamment les infrastructures, la justice, la sécurité intérieure, tous ces domaines sont défaillants.
Toutefois, pour solidifier notre indépendance vis à vis de l’extérieur, il faudrait une vision globale, y compris le secteur agricole et pêche.
Dans un état, comme le notre il est nécessaire que le pouvoir public soit présent. Il faut dire également que notre économie n’est pas assez mature pour pratiquer »la main invisible ».
Donc, l’état doit être présent partout afin rendre ces décisions visibles et applicables. Notre indépendance dispose un bilan contrasté: D’abord, la fierté d’être autonome et le dégoût d’une classe politique pourrie et corrompue.
Imani
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