Plus de 1.200 jeunes contractuels du gouvernorat de Ngazidja ont battu le pavé, ce lundi, après six mois de travail sans rémunération. Ces jeunes sont détenteurs des fameux contrats électoralistes distribués par le gouvernorat de Ngazidja en prévision des dernières élections.
« Nous avons rencontré le gouverneur Mouigni Baraka et une partie de son équipe. Aucune solution ne nous a été annoncée », a déclaré Said Zakaria, une des jeunes recrues qui promet de poursuivre la mobilisation.
C’est durant la période électorale, en pleine campagne législative, que ces jeunes ont été recrutés. Des pratiques anti-démocratiques devenues monnaie courante dans l’archipel depuis des décennies.
Il y a une semaine, le vice-président chargé du ministère des finances, Mohamed Ali Soilihi, avait regretté les recrutements abusifs et incontrôlés dans les exécutifs insulaires, notamment à Ngazidja. Pour lui, les îles devraient payer leurs propres contractuels car il ne s’agit que de « recrutements électoralistes » et qui ne répondent à aucun besoin de l’administration. Le vice-président a malheureusement oublié de citer l’exemple des milliers d’autres agents recrutés abusivement dans les sociétés et institutions publiques et dans les administrations de l’Union.
Mouigni Baraka avait déjà dressé les difficultés financières qui frappent son exécutif. En mai, il avait laissé entendre que sur la prévision budgétaire de 8 milliards devant revenir à Ngazidja, seulement 5 milliards ont été versés à l’île. Plus 36,6% du budget n’a pas été versé. La masse salariale a augmenté de 2,5% pour Ngazidja, selon le gouverneur pour qui « dans la même période, pour le compte des autres entités, le taux d’augmentation s’est situé entre 7,5% et 16,5% ».
A.A.Hamdi/ LGDC
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