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Les dernières manœuvres avant le coup fatal du 11 avril prochain

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Le dimanche prochain les électeurs des trois îles de l’archipel des Comores vont élire le prochain président de l’ Union pour un mandat de cinq ans. Après une primaire douteuse en Grande –Comore en février 2016 qui échoit la tournante, trois candidats sur les vingt cinq en lice ont été sélectionnés de manière sujette à caution pour ce second tour : Mouigni Baraka Said Soilihi, Azali Assoumani et Mohamed ALI Soilihi.

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Nous pensons que les deux derniers sont les favoris de cette élection et le premier fait de la figuration. Durant la campagne du second tour les trois candidats avec leurs colistiers ont sillonné les trois iles pour convaincre un électorat comorien déboussolé voire dégoûté des discours pompeux et des promesses sans lendemain ,du coup toutes les manœuvres déloyales sont permises pour être sûr ,de gagner dimanche prochain, car cette fois-ci ça va cogner très fort.

Pour le camp de l’indéboulonnable ministre des finances, ses partisans vendent sa longue expérience gouvernementale dans les finances , faisant oublier la situation économique catastrophique du pays ,ainsi que les nombreuses rumeurs de scandale et de corruption, on soudoie quelques malheureux petits candidats par ci, on débauche des cadres politiques de l’opposition et des notables notoires des îles par là pour multiplier les chances dimanche prochain.

En revanche le camp de l’ ancien putschiste , devenu ancien président de la République élu démocratiquement par la suite ,son parti bien implanté dans l’ensemble du territoire prépare minutieusement son retour aux affaires ,bénéficie de beaucoup des soutiens, ses partisans prétendent qu’ il a les épaules larges pour diriger le pays et qu’il a de la bouteille pour ne pas mener le pays dans un abîme sans fond ;et ces derniers jours Azali a noué une alliance avec Sambi pour assurer une victoire éclatante la semaine prochaine. Pour ses supporteurs, l’alliance JWA –CRC, ’est une victoire pour la délivrance du pays de l’axe du mal.

Pour nous ce second tour va être une longue bataille, car le gouvernement va faire le coup du premier tour , les forces de l’ordre vont quadriller les quatre coins de la capitale soit disant assurer la sérénité du scrutin et en coulisse les manœuvres des fraudes déloyales sont en cours de préparation ; les autorités gouvernementales à l’exemple l’ancien ministre de l’intérieur et colistier de Mamadou vont avoir les déclarations péremptoires , les coups de menton et la petite récupération politique repartent à tout va, du côté d’Azali ses soutiens fourbissent leurs outils logistiques anti fraudes car ils savent pertinemment que Mohamed ALI Soilihi et son colistier ne lâcheront pas leurs magouilles bien réussies du premier tour et s’incliner devant le choix des électeurs pour Azali .

Si la démocratie se mesure au nombre de candidats à l’élection présidentielle , à celui des partis politiques des journaux des radios et des télévisions, si la démocratie, c’est l’économie libérale et les privatisations, nous pouvons affirmer sans se tromper que les Comores vont dans la mauvaise direction. La gangrène de la corruption et son expansion inquiétante minent l’Etat Comorien, décrédibilisent et délégitiment les politiques Comoriens aux yeux se la population de plus en plus jeune et de mieux en mieux informée grâce aux nouvelles technologies de l’information .

L’ archipel connait une croissance démographique exponentielle; la tranche d’âge de 15-64 ans représentent 54.59 pour cent de la population. Le chômage des jeunes est une bombe à retardement pour tous les gouvernements à venir. Ce qui s’ est passé au Burkina –Faso et en Tunisie doivent servir des leçons pour les dirigeants Comoriens car ce sont les jeunes et la société civile qui ont réussi à faire déguerpir du pouvoir des dirigeants corrompus du continent. Pour nous sans bonne gouvernance, il n’y a pas de démocratie viable et les Comores ont un long chemin à parcourir .

Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY

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