J’ai été impressionné par l’un des discours du président que j’ai suivi il y a quelque mois à la télévision nationale. Ce que j’ai aimé dans ce discours, c’était d’entendre le président dire que des écoles de formation professionnelle seraient construites. J’ai applaudi parce que j’ai eu l’impression ce jour là que le Président venait d’identifier le centre de gravité du problème de chômage des jeunes aux Comores.
L’augmentation du chômage des jeunes dans les pays développés et ceux en voie de développement est aussi dénommée comme étant «une bombe à retardement ». Elle a déclenché entre autre le «printemps arabe» et le «mouvement d’occupation du Wall Street » aux Etats-Unis. Il y a plusieurs causes du chômage des jeunes qui peuvent sembler différentes selon le pays, or une fois bien analysées reviennent au même. Par l’éducation formelle, les jeunes sont enseignés des sujets impraticables comme l’histoire, la géographie, etc. En outre, la sélection des programmes à l’université est très problématique. Les disciplines sont déterminées / imposées aux étudiants sur la base des résultats au lieu de leur permettre de choisir les programmes de leur choix et intérêt. C’est pourquoi de nombreux étudiants sont incapables de construire une carrière solide / une fondation professionnel.
Il n’existe pas d’institutions pour la formation professionnelle dans notre pays. La jeunesse ne peut être préparée pour l’emploi dans le marché que par la formation professionnelle. Cette formation doit avoir un but spécifique, essentiellement pour améliorer les compétences liées aux technologies spécifiques, pour les développer davantage dans le lieu de travail. Toutefois, la formation professionnelle comme seule intervention est susceptible d’être insuffisante pour surmonter le chômage élevé des jeunes en raison de graves difficultés dans l’intégration des jeunes dans le laboratoire de notre marché, en particulier parmi les jeunes ayant rompu les études prématurément.
Pour rendre la formation professionnelle effective et pertinente aux besoins de notre économie, d’autres réformes sont nécessaires : l’étude de la politique du marché de nos jeunes travailleurs, l’étude de nos besoins pour la formation, et les obstacles que les jeunes font face. Les décideurs doivent adopter une approche systématique et globale de l’emploi des jeunes qui comprend : les attentes salariales irréalistes de la part de la jeunesse, les jeunes travailleurs inexpérimentés, l’accès des pauvres à l’éducation fondamentale, les changements économiques rapides. La compréhension de ces causes fondamentales du chômage des jeunes, y compris les obstacles à l’embauche de la population jeune, est une première étape essentielle pour éviter des investissements coûteux dans la conception de programmes spécifiques de formation professionnelle pour soulager l’emploi des jeunes.
Toute fois, une grande partie de la formation offerte à ces jeunes chômeurs est vouée à l’échec si une identification correcte des causes fondamentales du chômage des jeunes n’est pas faite.
Des programmes de formation qui ne seraient pas spécifiquement conçus pour répondre aux besoins des jeunes ne seraient pas susceptibles de donner des résultats positifs dans l’augmentation des revenus et des offres d’emploi pour cette couche de travailleurs.
Je pense aussi que nos dirigeants devraient également initier et faire pression pour des politiques favorables pour les jeunes. Cela devrait être une préoccupation majeure pour le gouvernement car nous sommes dans le seul pays au monde où l’on regrette d’avoir passé des années pour faire des études…
Auteur : Adinani Toahert Ahamada
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