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Les enseignants contractuels en colère à Ndzuani

Les enseignants contractuels de l’île de Ndzuani avaient investi, mercredi
dernier, les bureaux de la direction insulaire de la Fonction publique (Fop), pour revendiquer ecore une fois la régularisation de leur
situation. Autrement dit, ils deman-
dent à être titularisés et classés dans
les grades qui correspondent à leurs
qualifications, dans la hiérarchie des
cadres de l’Administration publique.
Ces fonctionnaires non encore tout
à fait accomplis ont soudainement
décidé de monter au créneau après
avoir constaté que certains de leurs
camarades, recrutés à la même pé-
riode, ont été régularisés. “Nous
avons débarqué ici ce matin car
nous avons appris que certains
parmi nous ont reçu leurs décisions
de recrutement. Nous ne savons pas
par quelle voie ils sont passés pour
y arriver. Nous ne sommes donc pas
ici pour discuter avec qui que ce soit,
mais pour réclamer les nôtres”, a dé-
claré aux journalistes l’un des ensei-
gnants mécontents.

A défaut d’avoir pu joindre le direc-
teur de la Fop de l’île, nous n’aurons
pas aujourd’hui ses explications.
Toutefois, les autorités anjouanaises
ont coutume d’expliquer que la régu-
larisation de la situation administra-
tive et salariale des nouveaux
fonctionnaires se fait par petits lots,
à chaque fois que des postes budgé-
taires se libèrent, suite à la mise à la
retraite ou de cessation d’emploi
(pour cause notamment de décès)
d’anciens agents.

Le problème reste cependant de sa-
voir comment s’opère cette sélection
des nouveaux agents à titulariser.
Notons que ces contractuels ont été
recrutés entre 2013 et 2014, après
concours, par l’administration de
l’ancien gouverneur Anissi Chamsi-
dine. Ce dernier pensait ainsi
se conformer à la loi portant statut
général des fonctionnaires, laquelle
garantit un “accès aux emplois pu-
blics dans l’Union et dans les îles”
qui est “ouvert à égalité de droit et de
chance (…) à tout Comorien remplis-
sant les conditions prévues…”.
L’ancien exécutif ne s’était toutefois
conformé aux règles qu’en partie
seulement, car les nouveaux em-
ployés n’ont depuis été rémunérés
que forfaitairement (50 000 francs
mensuels), et leur statut de “contrac-
tuels” est resté en l’état. Du moins
pour la plupart d’entre eux.

Sm /Alwatwan

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