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Les Etats-Unis attaquent la censure iranienne

Un café Internet à Téhéran, le 24 janvier 2011.

Le département d’Etat américain lance de nouvelles sanctions contre la censure et la chasse aux blogueurs et journalistes en Iran. Jeudi 8 novembre, sa porte-parole, Victoria Nuland, a annoncé l’interdiction de séjour et le gel des biens aux Etats-Unis de quatre ressortissants iraniens ainsi que de cinq agences gouvernementales et sociétés privées iraniennes. Ils sont également interdits de transaction avec des sociétés américaines.

Le ministère de la guidance et de la culture islamique iranien, son bureau de supervision de la presse ainsi que le centre de lutte contre le crime organisé sont ainsi dans le collimateur américain. Les autorités iraniennes sont notamment accusées de brouiller des satellites, de restreindre l’accès à Internet, de maintenir en détention des journalistes ou de chercher à identifier des opposants.

UN « RIDEAU ÉLECTRONIQUE »

Les deux sociétés privées concernées par les sanctions américaines sont AmnAfzar Gostar-e Sharif, et PeykAsa, ainsi que leur fondateur Rasool Jalili, rapporte Ars Technica. Ces sociétés sont chargées du blocage de sites internet étrangers comme eBay, Facebook ou YouTube. La porte-parole américaine explique vouloir éviter la création d’un « rideau électronique » en Iran, qui couperait le pays d’Internet.

Ces mesures interviennent alors que l’Iran se concentre sur son Internet national, sur lequel ont été basculées les agences gouvernementales fin septembre. En parallèle, le pouvoir iranien bloque régulièrement les services américains et, dernièrement, les fichiers multimédia hébergés hors du territoire. Ces restrictions sont un moyen sûr d’inciter à utiliser le réseau national contrôlé plutôt qu’un réseau mondial ouvert.

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